Les résultats de BP fléchissent à nouveau

Le recul des prix du pétrole et du gaz naturel a grevé les comptes trimestriels. Les analystes attendent une reprise de la croissance dès le deuxième trimestre.

La baisse du prix du pétrole n'est pas une bonne chose pour tout le monde. Si elle fait des heureux parmi les compagnies aériennes et les groupes de chimie, il en va tout autrement pour les compagnies pétrolières. Le bénéfice net de la britannique BP a fondu de 17 % au premier trimestre, à 4,66 milliards de dollars (3,22 milliards d'euros). Un bénéfice qui a également pâti du recul du prix du gaz naturel. Et encore le groupe a-t-il profité de produits exceptionnels. Sans quoi son bénéfice serait tombé de 5,62 milliards de dollars au premier trimestre 2006 à 3,9 milliards au 31 mars 2007. BP ne sera vraisemblablement pas seul à décevoir. Les neuf plus importantes compagnies pétrolières européennes devraient publier un repli de 9 % en moyenne de leurs résultats, au titre du premier trimestre, selon les analystes de Citigroup. Qui table sur une reprise de la croissance dès le deuxième trimestre.

Plus que ses concurrents, cependant, BP est exposé à la faiblesse du prix du gaz naturel au Royaume-Uni. Or les cours ont été inférieurs de deux tiers en moyenne à ceux du premier trimestre 2006. De plus, la production de pétrole et de gaz de BP a diminué de 3 %, à 3,9 millions de barils par jour. Elle devrait toutefois rebondir au cours des prochains mois, grâce à la mise en service d'une nouvelle plate-forme pétrolière dans le Golfe du Mexique. Grâce aussi à la stratégie que le nouveau président, Tony Hayward, devrait dévoiler à partir de cet été. Le 1er août, Hayward succèdera en effet à John Browne.

Cette nouvelle stratégie est d'autant plus attendue que nombre d'actionnaires de BP ont perdu confiance dans l'entreprise. En raison de la baisse de la production l'an dernier et de l'explosion d'une usine texane en 2005, qui a tué quinze collaborateurs de BP et remis en question les systèmes de sécurité du groupe. En guise de protestation, près d'un tiers des actionnaires avaient voté contre les propositions de rémunérations et de bonus pour les dirigeants, lors de l'assemblée générale qui s'est tenue le 12 avril. La tâche de Tony Hayward s'annonce lourde.

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