La SEC publie sur son site la "liste noire" des entreprises commerçant avec les pays de l"axe du mal"

Le régulateur de Wall Street considère que cette diffusion correspond à sa mission d'information des investisseurs. Les entreprises citées sont "furieuses".

La "liste noire" des entreprises travaillant avec les pays soutenant le terrorisme, mis en ligne cette semaine sur le site de la Securities and Exchanges Commission, ressemble à celle du gotha des groupes industriels et de services mondiaux. Parmi les entreprises pointées du doigt par le gendarme de Wall Street, figurent la japonaise Bank of Tokyo, l'allemande Siemens, la française Total, l'anglaise HSBC, des firmes scandinaves, vénézuéliennes, quelques américaines aussi.

Sur la page d'accueil du site de la SEC, dans la section "information des investisseurs", figure une entrée : "Etats soutenant le terrorisme". En cliquant sur le lien, on arrive sur la liste de 5 pays : Cuba, Iran, Corée-du-Nord, Soudan, Syrie. En pointant le pays, on accède à la liste des entreprises.

Pour la SEC, la diffusion de cette liste noire participe de sa mission d'information, indique le Financial Times, qui révèle l'affaire dans son édition de vendredi 29 juin 2007. La bible saumon de la City signale que les entreprises citées sont "furieuses". En effet, leur association avec des "Etats-voyous" peut entraîner des réactions négatives des investisseurs américains.

La diffusion de cette liste participe d'une action globale des autorités américaines contre les entreprises travaillant avec des pays de l' "axe du mal". La commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des Etats-Unis a ainsi voté le 26 juin une loi demandant que des sanctions soient prises contre les entreprises commerçant avec l'Iran.

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