Bonus record en 2007 pour le patron de Goldman Sachs

En plein crise du "subprime", le PDG de la banque d'affaires américaine s'est vu alloué une prime de fin d'année de 68 millions de dollars, un record à Wall Street. Le patron profite des bons résultats de sa banque, la seule à s'être sortie sans dommage de la crise du crédit.

La crise du "subprime" aura beau faire trembler le secteur bancaire, l'année 2007 aura été celle de tous les records pour le patron de la banque d'affaires Goldman Sachs. Le PDG a touché en cette fin d'année un bonus de près de 68 millions de dollars, soit un record à Wall Street.

Lloyd Blankfein, 53 ans, a reçu 26,8 millions de dollars en numéraire et 41,1 millions en actions et autres compensations, selon des informations transmises par Goldman Sachs au régulateur boursier, la SEC. Cette traditionnelle prime de fin d'année à Wall Street s'ajoute au salaire annuel du PDG, qui atteint les 600.000 dollars.

Une récompense qui intervient alors que Goldman Sachs a publié cette semaine des résultats records en 2007, tandis que les rivales de la banque américaine peinent elles à se dépêtrer de la crise des "subprimes". Les pertes du secteur liées à la crise des crédits hypothécaires à risques atteignent en effet 100 à 130 milliards de dollars, selon les analystes de Deutsche Bank.

Ainsi les collègues de Lloyd Blankfein se sont vus pour leur part supprimer leur bonus de fin d'année. Notamment, les PDG de Morgan Stanley et de Bear Stearns ont pris acte des pertes plus lourdes que prévu de leurs groupes en ne percevant pas les compensations de fin d'année. Ces patrons n'ont empoché "que" leurs salaires annuels, de respectivement 800.000 et 250.000 dollars.

D'autres établissements de Wall Street ont même eu beaucoup moins d'états d'âme avec leurs PDG. Stan O'Neal, le patron de Merrill Lynch, a ainsi été poussé vers la sortie après des résultats désastreux au troisième trimestre, dont des dépréciations d'actifs de 8 milliards de dollars à cause d'une trop forte exposition aux "subprime", un montant record pour la banque.

Une semaine après l'éviction de M. O'Neal, Citigroup, premier établissement bancaire américain, annonçait le départ de son PDG Charles Prince au titre des pertes massives associées aux "subprime", qui pourraient aller jusqu'à 14 milliards de dollars pour le deuxième semestre.

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