François Chérèque (CFDT) prêt à une réforme des régimes spéciaux au cas par cas

François Chérèque (CFDT) s'est dit prêt mardi matin à une réforme des régimes spéciaux mais estime qu'elle doit se faire au cas par cas. Le président de la république va préciser ce mardi après-midi l'ensemble de sa stratégie sociale en matière d'emploi, de protection sociale et de relations professionnelles, et notamment le calendrier pour la réforme des régimes spéciaux de retraite.

Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, s'est dit prêt ce mardi matin à une réforme des régimes spéciaux de retraite mais estime qu'elle doit se faire au cas par cas et prendre en compte le problème du niveau des pensions. "J'ai dit (à Nicolas Sarkozy) que nous souhaitions négocier entreprise par entreprise ou régime par régime et qu'on tienne compte des réalités des entreprises, je pense en particulier aux réalités professionnelles de la pénibilité", a-t-il expliqué sur France 2.

Comme les autres principaux leaders syndicaux, François Chérèque a rencontré le week-end dernier le chef de l'Etat. Selon François Chérèque, "il n'est pas question de faire la même chose partout", c'est-à-dire d'aligner purement et simplement sur le régime général tous les régimes spéciaux de la SNCF, de la RATP, d'EDF-GDF et de diverses catégories comme les marins ou les mineurs. Il faut prendre en compte le fait que si certains titulaires de ces professions partent à 55 ans, voire à 50 ans, en retraite, ils ont parfois de petites pensions, dit-il. "On ne peut pas revoir ces systèmes-là sans revoir aussi ces problèmes-là".

Dans un discours attendu de pied ferme par les syndicats, Nicolas Sarkozy dévoilera ce mardi en début d'après midi dans les locaux du Sénat ses ambitions en matière de réformes sociales. Le chef de l'Etat, qui a multiplié les consultations avant ce rendez-vous important, doit officiellement parler d'emploi, de protection sociale et de relations professionnelles, et fixer notamment "le calendrier et la méthode de la réforme des régimes spéciaux".

Dans un autre registre, le président de la république devrait évoquer notamment la fusion opérationnelle ANPE-Unedic, la représentativité syndicale et la réforme de la loi Galland sur les marges arrières dans la grande distribution.

Ce discours, prononcé devant l'association Ajis (Association des journalistes de l'information sociale), qui fête ses quarante ans, doit être le coup d'envoi d'une semaine très "sociale" pour le président. Mercredi à Nantes, il évoquera l'avenir de la fonction publique, alors que les syndicats ont été exaspérés par les suppressions de postes de fonctionnaires prévues pour 2008.

Avant son grand oral de cet après midi, Nicolas Sarkozy a reçu successivement le week end dernier et lundi, les leaders des grandes organisations syndicales, CFDT, FO, CGT, CFTC et CFE-CGC. Ses interlocuteurs ont mis en garde le président contre tout "passage en force" et exhorté à la "concertation". Nicolas Sarkozy est en effet particulièrement attendu sur l'épineux dossier des régimes spéciaux de retraite. Il devrait néanmoins donner son accord à son Premier ministre, François Fillon, pour cette réforme qui se fera dès cette année, mais dont la date butoir n'est plus fixée à fin décembre.

Mais le président devrait également aborder d'autres points devant l'Ajis. Et notamment de nouvelles propositions autour du temps de travail et militer pour le développement de la monétarisation des comptes épargne temps.

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