Affaire Gautier-Sauvagnac : l'UIMM aurait plusieurs centaines de millions d'euros de trésor de guerre

L'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), dont le président Denis Gautier-Sauvagnac fait l'objet d'une enquête sur des retraits suspects de fonds, disposerait de plusieurs centaines de millions d'euros de réserves, selon Les Echos de ce mardi.

Les révélations se succèdent tous les jours autour de l'affaire Gautier-Sauvagnac. L'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), dont le président Denis Gautier-Sauvagnac fait l'objet d'une enquête sur des retraits suspects de fonds, disposerait de plusieurs centaines de millions d'euros de réserves, selon Les Echos de ce mardi.

"Au fil des ans, l'UIMM a alimenté en son sein plusieurs fonds grâce à des cotisations volontaires et supplémentaires des entreprises du secteur", affirme le quotidien économique, sans préciser ses sources. "Parmi ces fonds, une caisse de solidarité +anti grève+ constituée après les événements de mai 1968 pour inciter financièrement les chefs d'entreprise à résister aux syndicats, en cas de conflit social, et dont le portefeuille est aujourd'hui valorisé à 160 millions d'euros", ajoutent Les Echos.

L'UIMM est la fédération professionnelle la plus riche et la plus puissante du Medef. Elle regroupe 130 syndicats de branche et 85 chambres syndicales territoriales, 48.000 entreprises qui emploient 2 millions de salariés. Ses activités recouvrent un très large éventail allant de la sidérurgie et la fonderie aux industries aéronautiques et spatiales en passant par l'électronique et l'informatique.

Ces nouvelles révélations interviennent alors que Denis Gautier-Sauvagnac a annoncé lundi son retrait des négociations avec les syndicats sur le marché du travail. Il conserve néanmoins la présidence de la commission relations du travail de l'organisation présidée par Laurence Parisot.

Perquisitions chez quatre membres de l'UIMM
Des perquisitions ont été menées ce mardi au domicile de quatre personnes dans le cadre de l'enquête sur la "caisse noire" de l'UIMM, a-t-on appris de source judiciaire. Les policiers se sont présentés chez Daniel Dewavrin, ancien président de l'IUMM, qui expliquait dans Le Monde daté de mardi que les retraits en liquide avaient toujours existé et n'avaient rien d'occulte. D'autres perquisitions ont visé le délégué général adjoint de l'UIMM, Dominique de Calan, et deux autres membres de l'organisation : un haut dirigeant et une salariée qui disposait il y a quelques années de la signature, ce qui lui permettait de faire des chèques.

Bernard Thibault accuse
Si le patronat a constitué cette "caisse noire" "en prélevant des sommes très importantes sur les ressources des entreprises pour agir contre les intérêts des salariés, là on est sur un autre type de débat que les sources de financement", estime le leader de la CGT, mardi matin 16 octobre sur France 2. En clair, le syndicaliste accuse les dirigeants patronaux d'avoir organisé un gigantesque abus de bien social. Il exige aussi que le patronat apporte des preuves avant de désigner les syndicats comme bénéficiaires de la caisse noire de l'UIMM.

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