EDF fait mieux que prévu en 2007 et regarde en Espagne

Le producteur et distributeur d'électricité annonce des résultats meilleurs que prévu. Son bénéfice net à 5,618 milliards d'euros est stable d'une année sur l'autre. Mais son résultat d'exploitation (Ebitda) est en augmentation de 5,7% à 15,21 milliards, au delà des attentes. Pour cette année, EDF attend une nouvelle progression de ses résultats et prévoit une accélération de ses investissements.

EDF annonce ce mercredi des résultats meilleurs que ceux attendus par les analystes. Dans un communiqué, le producteur et distributeur d'électricité annonce avoir dégagé un résultat net quasi stable à 5,618 milliards d'euros. Les marchés tablaient plutôt sur une baisse, de l'ordre de 15% pour ceux interrogés par Thomson Ibes, à 4,761 milliards d'euros.

Grâce à des conditons climatiques plus rigoureuses au dernier trimestre, le résultat brut d'exploitation (Ebitda) a progressé de 5,7% à 15,210 milliards d'euros. C'est également meilleur que prévu. Les 11 analystes financiers interrogés par Reuters attendaient en moyenne un Ebitda de 15,062 milliards d'euros (la fourchette allait de 14,645 à 15,370 milliards). Le groupe précise que l'Ebitda se comprend après reclassement des dotations nettes aux provisions de renouvellement (-463 millions d'euros en 2006 et -504 millions en 2007). Le chiffre d'affaires, déjà publié le 13 février, a progressé en 2007 de 1,2% à 59,6 milliards d'euros, grâce notamment à un bon quatrième trimestre et à l'international.

EDF va proposer un dividende en hausse de 10,3% à 1,28 euro par action. Le groupe a aussi annoncé qu'il allait augmenter en 2008 ses investissements opérationnels bruts à 10 milliards d'euros, soit une hausse de plus de 33% par rapport à 2007.

EDF a confirmé ses objectifs pluriannuels de croissance des résultats annoncés pour la période 2006-2008 lors de son introduction en Bourse en 2005: une croissance moyenne par an de l'Ebitda entre 3% et 6%, et une croissance moyenne par an à deux chiffres de son résultat net hors éléments non récurrents (exceptionnels).

A l'occasion d'une conférence de presse, le PDG d'EDF Pierre Gadonneix, qui est intéressé par le groupe espagnol d'énergie Iberdola, a affirmé qu'il "avait engagé des discussions exploratoires" en Espagne, mais "qu'aucune décision n'était prise". Et de préciser: "nous ne savons pas quel scénario sera privilégié" en Espagne. EDF a fait part de son intérêt pour le marché espagnol et a parlé avec le groupe espagnol de BTP ACS, premier actionnaire du groupe d'énergie Iberdrola. Selon plusieurs informations de presse, EDF et ACS auraient pour projet de s'allier et se partager Iberdrola.

Le patron d'EDF a confirmé que son groupe était "attentif à suivre les opérations de restructurations" en Europe, notamment en Belgique et en Espagne, où EDF n'est pas présent, en notant que ces opérations transformaient "une structure de monopoles locaux (en) structures internationales". En Belgique, il a redit qu'il regarderait les actifs que GDF et Suez s'étaient engagés à céder lors de leur fusion prévue d'ici fin juin. Pierre Gadonneix a rappelé "trois critères" qui doivent être respectés, selon lui, dans une éventuelle opération à l'international: "que cela fasse sens au niveau des synergies des groupes, que les conditions financières permettent d'augmenter la valeur d'EDF", et qu'EDF soit "bienvenu dans le pays".


Dossier Areva: EDF souhaite préserver la filière nucléaire française
Pierre Gadonneix, a indiqué mercredi que la situation actuelle du capital d'Areva, que l'Elysée envisage de faire évoluer, lui convenait. "Sur l'évolution du capital (d'Areva), il faut préserver ça", a déclaré le patron d'EDF. EDF détient 2,42% du capital d'Areva. Un rapprochement éventuel entre le groupe nucléaire français Areva, actuellement public à 85%, et le groupe industriel français Alstom est l'un des schémas de refonte étudié par l'Elysée. La patronne du leader mondial du nucléaire, Anne Lauvergeon, est hostile à un rapprochement avec Alstom, et préfèrerait une augmentation de capital pour financer ses projets. Areva entend investir 10 milliards d'euros d'ici 2012.

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