"Il y a plusieurs années, certains acteurs étaient désespérément prêts à remporter des contrats, et les acteurs chinois, qui avaient l'ambition de s'étendre internationalement, proposaient des offres faibles. A présent, il y a des raisons de croire que la situation va s'apaiser", a déclaré Carl-Henric Svanberg, PDG d'Ericsson à l'issue de l'assemblée générale annuelle du groupe.

Les grands équipementiers mondiaux subissent en effet de plein fouet la concurrence des fabricants asiatiques comme celle du chinois Huawei, ce qui a pour effet de peser de plus en plus sur leurs marges. D'ailleurs, le bénéfice net d'Ericsson avait accusé l'an passé une baisse de 17% à 21,8 milliards de couronnes (2,3 milliards d'euros), tandis que sa valeur boursière a été divisée de moitié sur un an, à 196,2 milliards de couronnes.

Par ailleurs, le patron d'Ericsson a expliqué que l'activité multimédia, considérée à fort potentiel de croissance, bénéficiait d'importants investissements en Recherche-Développement. Carl-Henric Svanberg a souligné que des services tels que YouTube devraient accroître significativement l'utilisation des réseaux de téléphonie mobile au cours des prochaines années et donc offrir des possibilités d'activité pour Ericsson.

Peu avant dans la matinée, l'équipementier avait réagi en rejetant les rumeurs précédant l'assemblée générale, rumeurs voulant qu'il émette un avertissement sur ses résultats. "C'est une information totalement fausse", a déclaré Jana Mancova, porte-parole du premier équipementier mondial des réseaux mobiles.

Les investisseurs craignaient en effet que l'assemblée générale n'apporte son lot de mauvaises nouvelles. Des craintes liées aux déclarations faites par le groupe le 19 mars dernier et selon lesquelles le bénéfice pourrait avoir baissé de plus de moitié au premier trimestre. Ces résultats seront connus le 25 avril prochain.

Ces rumeurs n'ont pas vraiment eu d'impact sur le titre qui a clôturé en hausse de 1,37%.