Evolution du capital et succession : Eiffage sur tous les fronts

La direction du groupe réclame un droit de regard sur le repreneur éventuel des 33% de son capital que devrait revendre l'espagnol Sacyr. Parallèlement, elle avance en vue de la succession, avortée une première fois, du PDG.

La direction du groupe français de BTP et concessions (autoroutes) Eiffage devrait s'exprimer ce vendredi sur les questions de développement durable. Mais elle n'a pu s'affranchir de commenter l'actualité brûlante concernant la société.

Jean-François Roverato, le président d'Eiffage, a ainsi déclaré qu'une reprise éventuelle de la part de 33% du groupe espagnol Sacyr Vallehermoso dans le capital d'Eiffage par des investisseurs devrait avoir l'aval du conseil du groupe français, sinon une telle opération serait jugée "agressive"/

Mercredi, en effet a cour d'appel de Paris a invalidé mercredi (pour des questions de forme) la décision de l'AMF, l'autorité des marchés financiers, d'obliger Sacyr à lancer une offre publique en bonne et due forme sur Eiffage. Mais elle a aussi jugée non recevable l'offre publique d'échange (OPE) déposée préalablement par sacyr sur le groupe français.

Ce renvoi quasi dos-à-dos ouvre la voix, de l'avis de la plupart des observateurs, à une sortie honorablke de Sacyr du capital d'Eiffage. Ses 33,2% exactement sont valorisés actuellement autour de 1,9 milliard d'euros.

Cette issue positive attire les investisseurs. A commencer par le milliardaire belge Albert Frere qui a repris, selon Eiffage, entre 1% et 2% du capital du groupe français dans lequel il s'était déjà placé par le passé.

Autre sujet chaud pour le groupe : la succession de Jean-François Roverato qui a repris les rênes opérationnelles ces derniers mois après l'échec de la tentative de transmission du pouvoir à son duaphin putatif, Benoît Heitz, qui a fini par donner sa démission pour "convenances personnelles".

Le Pdg a indiqué ce vendredi que les candidats potentiels en interne avaient décliné la proposition. Il a d'ailleurs reconnu que "les événements récents" avaient pu avoir "un effet dissuasif". Le travail de lui trouver un successeur revient maintenant au comité des nominations et des rémunérations du conseil d'administration, chargé d'organiser les auditions des candidats Il "est au travail. Ce n'est pas moi qui les reçoit" a souligné Jean-François Roverato (qui devrait ensuite rester président du conseil d'administration). Il a tout de même révélé que "celui qui sera choisi n'est pas chômeur aujourd'hui, qu'il lui faudra du temps pour quitter son employeur actuel et qu'il ne travaillait pas dans un des groupes concurrents d'Eiffage" comme Vinci ou Bouygues.

Le conseil d'administration d'Eiffage doit maintenant se réunir le 16 avril prochain. Puis le 25 juin se tiendra l'assemblée générale des actionnaires. Pourrait y être révélé le nom du successeur de Jean-François Roverato.

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