Air France concernée par l'enquête de Bruxelles concernant les ententes sur les prix dans l'aérien

Bruxelles a diligenté des perquisitions car elle soupçonne certains grands transporteurs aériens de pratiques anti-concurrentielles concernant des vols longs courriers au départ de l'Europe. Air France confirme être concerné.

Rififi en Europe dans le secteur aérien. Les autorités européennes de la concurrence ont anoncé avoir procédé ce mardi à des perquisitions surprise auprès de plusieurs compagnies aériennes. Elles sont soupçonnées d'avoir formé un cartel sur des vols long-courrier, notamment à destination du Japon.

Air France confirme ce mercredi être concernée. La veille, l'allemande Lufthansa ainsi que le néerlandais KLM, allié d'Air France, avaient reconnu avoir fait l'objet de telles visites forcées. Alitalia (sur laquelle Air France-KLM s'apprête à lancer une offre de rachat) serait aussi concernée. Les britanniques British Airways et Virgin Atlantic ont au contraire indiqué ne pas être suspectées. L'espagnol Iberia souligne pour sa part ne desservir le Japon que via un accord de coopération commerciale sous forme de "code-share" (partage de codes c'est-à-dire achat de sièges chez une compagnie partenaire).

Ce type de perquisitions constitue une étape préliminaire dans les enquêtes sur des cartels supposés. Elles ne préjugent cependant pas de la culpabilité des entreprises concernées. Mais elles supposent que Bruxelles détient des indices sérieux. La Commission a déjà lancé une telle enquête dans l'aérien concernant le secteur du fret.

A noter que Bruxelles a précisé ce mercredi que les autorités de la concurrence japonaises procèdent à leur propre enquête dans le secteur du transport aérien.

Protestation outre-Manche contre le monopole de BAA
Quatre compagnies aériennes britanniques à bas prix, ,BMI (ex British Midland), EasyJet, Ryanair et Virgin Atlantic, ont demandé ce mardi conjointement la fin du "monopole" de BAA, British Airport Authority qui exploite les plus grands aéroports britanniques dont Heathrow et Gatwick à Londres. BAA qui est désormais détenu par l'espagnol Ferrovial, est accusé par ces transporteurs de dégager d'énormes profits via un "système de régulation des aéroports au Royaume-Uni (qui) est un échec". Les compagnies dénoncent les augmentations des tarifs payés par les transporteurs aériens à BAA dans les deux principaux aéroports londoniens. Elles demandent à la ministre des Transports, Ruth Kelly, d'intervenir dans le dossier alors que l'autorité britannique de l'aviation civile (CAA) vient de valider ces fortes hausses de tarifs, également dénoncés par British Airways qui critique BAA sans s'associer à la démarche de ses quatre compatriotes.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.