La production industrielle française a augmenté de 0,3% en février après une hausse de 0,6% (0,5% en première estimation) le mois précédent, selon des données corrigées (CVS-CJO) publiées ce jeudi par l'Insee. De son côté, la production manufacturière (hors énergie et agroalimentaire) a progressé de 0,3% également après une progression confirmée à 1,2% en janvier.

Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à une stabilité de la production industrielle en février par rapport à janvier.

"Les chiffres corrects publiés par l'Insee ce matin confirment qu'il y a bien un fond de croissance en France. La production industrielle et le commerce extérieur se maintiennent sur une dynamique positive. La consommation des ménages résiste encore (même si cette composante de la demande est sans doute, pour l'heure, la plus fragile). Le PIB devrait donc progresser de 0,4% au premier trimestre, et de 1,8% sur l'ensemble de 2008", analyse Nicolas Bouzou (Asterès).

Par ailleurs, la balance des paiements courants a accusé en février un déficit fortement réduit à 0,6 milliard d'euros, après 2,5 milliards en janvier, selon des chiffres provisoires publiés jeudi par la Banque de France. Le solde des échanges de biens enregistre en février une amélioration de 0,5 milliard sur le mois, à -3,2 milliards, tandis que l'excédent des échanges de services atteint 2 milliards contre 0,8 milliard en janvier. Le solde des revenus est à 2,5 milliards contre 2,3 milliards.

Le compte financier de la balance des paiements se redresse avec un excédent de 8,7 milliards faisant suite à un déficit de 14,1 milliards d'euros en janvier. Les investissements directs se soldent par des sorties nettes de capitaux de 7,1 milliards, après -3,4 milliards en janvier, avec des soldes de -9,8 milliards pour les investissements français à l'étranger et de +2,7 milliards pour les investissements étrangers en France, contre respectivement -8,7 et +5,3 milliards en janvier.

Les investissements de portefeuille dégagent des entrées nettes de 18,9 milliards d'euros, après des sorties nettes de 14,3 milliards en janvier, "en liaison avec d'importants achats par les non-résidents de titres obligataires et du marché monétaire français", indique la Banque de France.