EDF dépose une offre pour 32,5% de British Energy

Selon des sources proches du dossier, EDF a déposé une offre pour prendre 32,5% de l'opérateur nucléaire britannique British Energy. La clôture des candidatures se terminait ce vendredi. EDF semble favori même si d'autres groupes ont déposé un dossier.

EDF entend bel et bien jouer un rôle dans le nucléaire britannique. Alors que le dépôt des candidatures pour racheter 32,5% de l'opérateur nucléaire britannique British Ernergy cédé par l'Etat arrivait à échéance aujourd'hui, le Français a déposé une offre seul, a-t-on appris de sources sûres. Selon Reuters, l'offre a été réalisée à un prix "sensiblement inférieur" à 700 pence par action. Le groupe français d'électricité n'exclurait toutefois pas de s'allier ultérieurement avec d'autres dans ce dossier, comme avec le britannique Centrica.

Le dépôt des offres ne constitue qu'une étape du processus de cession, les candidats devant simplement présenter les modalités de financement de leurs offres.

EDF semble cependant le grand favori à la course d'entrée au nucléaire britannique car des professionnels du secteur cités par la presse estimaient que d'autres géants européens de l'énergie, comme l'allemand RWE et l'espagnol Iberdrola, pourtant notoirement alléchés par le marché nucléaire britannique, pourraient jeter l'éponge. Selon le quotidien allemand Handelsblatt de ce jour, RWE s'est retiré du dossier. Hier jeudi, une source du secteur avait rapporté à Reuters que la compagnie d'électricité espagnole Iberdrola n'était finalement intéressée que par un rôle d'actionnaire minoritaire dans un consortium, peut-être avec le distributeur de gaz britannique Centrica.

Selon Tina Cook, analyste de Charles Stanley, "les offres seront plus proches du bas de la fourchette de 600 à 700 pence par action (...) La perspective d'une bataille d'offres s'éloigne car il y a désormais moins de candidats". La participation mise en vente par Londres est valorisée autour de 2,5 milliards de livres sterling (3,2 milliards d'euros).

En début d'année, le gouvernement britannique a annoncée qu'il était disposé à vendre sa part de 35,2% dans British Energy, premier producteur d'énergie du Royaume-Uni. Dans la foulée, le groupe a entamé des discussions avec des concurrents européens et a annoncé en mars que cela pourrait déboucher sur une alliance ou une offre de rachat. Le groupe possède et exploite la plupart des sites nucléaires du pays, un atout stratégique alors que la Grande-Bretagne a décidé de relancer cette forme d'énergie en autorisant la construction d'une nouvelle génération de réacteurs. British Energy a été privatisée en 1996 mais le gouvernement a dû voler à son secours en 2002 pour lui éviter un dépôt de bilan après une forte baisse des prix de l'électricité

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