EDF a dégagé au premier trimestre 2008 un chiffre d'affaires en hausse de 5,2% à 18,345 milliards d'euros, indique le groupe dans un communiqué publié ce mercredi 7 mai. En France, le chiffre d'affaires du premier trimestre dépasse les 10 milliards d'euros, à 10,7 milliards, en hausse de 8,8%.

A l'international, le chiffre d'affaires s'établit à 7,7 milliards d'euros, "en croissance organique de 5%". En Europe hors France, il augmente de 3,1% (5,4% en croissance interne) à 7,54 milliards. Il progresse en Allemagne et en Italie, mais baisse au Royaume-Uni (de 15,9%), "les activités non régulées" ayant été "affectées par le recul des prix de vente de l'électricité aux clients industriels". Dans le reste du monde, le chiffre d'affaires chute de 55,6%, ce qui traduit selon EDF un "effet de périmètre négatif lié à la cession des centrales mexicaines".

Le groupe explique cette belle hausse en France par la froidure de l'hiver. La croissance est "principalement tirée par l'augmentation des ventes d'électricité en volume aux clients finaux, en partie liée au climat plus froid, et dans une moindre mesure par les évolutions de tarifs et de prix", indique le communiqué. Les tarifs pour les ménages ont augmenté le 16 août de 1,1% et ceux pour les professionnels de 1,5%. Autres explications : la poursuite de la hausse du prix des hydrocarbures et de l'énergie et le renchérissement de l'euro contre le dollar et la livre sterling.

EDF confirme ses objectifs annuels, notamment que "la croissance organique annuelle de l'Ebitda (excédent brut d'exploitation, ndlr) en 2008 devrait approcher 3%" et que "le résultat net hors éléments non récurrents ne devrait pas être supérieur à celui réalisé en 2007"."La performance financière du groupe devrait connaître une meilleure évolution au 2e semestre qu'au 1er semestre".

EDF indique que ces perspectives pour 2008 "s'expliquent essentiellement par la hausse de certains coûts (achats d'énergie, maintenance et transformation) par la poursuite de la dynamique d'investissement et par les mesures d'accompagnement liées à la mise en place de la réforme du régime des retraites".

Le groupe note une augmentation de la production nucléaire de 3,4 térawatts-heure (TWh), mais un recul de la production hydraulique de 1,4 TWh. EDF "poursuit le développement de 0ses ventes de gaz naturel, avec 6,6 TWh livrés à la fin du 1er trimestre, et de services". Le chiffre d'affaires de ces deux activités progresse de 39%.

EDF seul en piste pour reprendre British Energy
EDF va déposer seul une offre pour le rachat d'une part de l'opérateur britannique British Energy, indique le quotidien les Echos de ce mercredi. Il devait se présenter avec le gazier britannique Centrica. EDF a jusqu'à vendredi 9 mai pour déposer une offre. Un conseil d'administration d'EDF doit se réunir ce mercredi, pour autoriser son président Pierre Gadonneix à mener à bien l'opération destinée à racheter 35,2% du capital de BE mis en vente par le gouvernement britannique. Selon le quotidien britannique Daily Telegraph de mardi, EDF apparaît comme "clairement favori" dans la course au rachat de British Energy.

Par ailleurs, Energies Nouvelles, filiale d'EDF dédiée aux énergies renouvelables, voit elle aussi son chiffre d'affaire trimestriel très fortement progresser de 192% à 139,3 millions d'euros, grâce notamment à l'éolien, indique l'entreprise ce mercredi 7 mai dans un communiqué.

L'activité production, coeur de métier de l'entreprise, s'inscrit en hausse de 28,7% à 56,5 millions d'euros. Dans cette branche, l'éolien est en hausse de 27%, résultant de l'effet "année pleine des parcs mis en service en 2007".

L'activité Développement-Vente d'actifs structurés progresse à 52 millions, "grâce à la vente de deux parcs en France et à la finalisation de la construction du parc de Goodnoe aux Etats-Unis", explique encore la filiale d'EDF. La capacité du groupe est passée au 31 mars à 1.629 megawatt bruts (1.131 MW net) dont 1.404 MW dans l'éolien, 128,4 MG dans l'hydraulique et 69,5 dans le thermique, ajoute-t-elle.

De plus, Energies Nouvelles a annoncé, mardi dans la soirée, dans un communiqué, que le consortium dont elle détient 60% des parts avait été choisi par Hydro-Québec pour la construction de cinq parcs éoliens au Canada, un investissement de "2 milliards de dollars canadiens". Le consortium comprend également le producteur d'électricité québécois Hydroméga (20%) et le constructeur Renewable Energy Systems (20%).