La justice italienne secoue plusieurs dirigeants politiques

Le gouverneur de la région de Sicile a été condamné à cinq ans de prison pour complicité avec un responsable de la mafia.

La classe politique italienne est secouée par plusieurs enquêtes judiciaires et jugements. Ce vendredi soir, les juges de Palerme ont en effet condamné en première instance à cinq années de prison le gouverneur de la région de Sicile, Salvatore Cuffaro, pour complicité avec un responsable mafieux. Les procureurs avaient exigé huit ans de réclusion pour le délit d'avoir informé ce mafieux de la présence d'un microphone secret. Le gouverneur de la Sicile, réélu en 2006 à la tête de la liste régionale de centre-droit, avait précédemment annoncé qu'il démissionnerait de sa fonction en cas de condamnation définitive.

Ce tremblement de terre politique intervient après la démission du ministre de la Justice du gouvernement de gauche de Romano Prodi jeudi dernier, à la suite d'une enquête diligentée contre le ministre, son épouse et plusieurs responsables de son parti (Udeur, centriste). Une démission qui lui a - singulièrement - valu le soutien de la plupart des partis et personnalités politiques italiennes accusant la magistrature d'outrepasser ses prérogatives.

Ce même vendredi, le parquet de Naples a annoncé que Silvio Berlusconi, chef du gouvernement jusqu'à mai 2006, sera poursuivi pour corruption dans le cadre du recrutement d'actrices pour la télévision publique RAI. Le 22 février prochain, l'ancien président du Conseil italien devra aussi s'expliquer devant le tribunal de Milan, étant soupçonné d'avoir corrompu, pour 600.000 dollars, l'avocat britannique David Mills afin de faire un faux témoignage niant l'utilisation de sociétés "off-shore" par le groupe de Silvio Berlusconi.

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