C'est sur une dégringolade de 13,57% que l'action Vodafone, cotée à Londres, a clos la séance ce mardi soir à 129 pence. Le groupe britannique de téléphonie mobile a pourtant publié un chiffre d'affaires en hausse de 19,1% au premier trimestre 2008-2009 (exercice annuel aclos au 31 mars) par rapport à la même période de l'année passée, à 9,8 milliards de livres sterling (12,3 milliards d'euros). A périmètre comparable, la croissance (organique) est de 1,7%. Le numéro un mondial de la téléphonie mobile a gagné 8,5 millions de clients supplémentaires et en compte désormais 269 millions.

Les revenus issus de ses services données (data) grimpent de 50,6% (29,4% à périmètre comparable) à 664 millions de livres. La performance est aussi de cet ordre concernant ses lignes fixes qui ont généré 613 millions de livres contre 402 millions un an plus tôt. La croissance organique de ce segment recule en revanche de 0,6%. De son côté, le service "voix" progresse de 14,9% sur la même période mais recule de 1,1% à périmètre comparable.

Vodafone souligne par ailleurs que l'"Espagne a été particulièrement impactée par les problèmes économiques et de concurrence", mais que l'Inde, où le groupe s'est implanté l'an dernier grâce à l'achat d'Hutchison Essar", a engendré "un solide chiffre d'affaires". Du coup,
l'action Telefonica, cotée à Madrid, est aussi durement impactée. Elle chute de plus de 7% à 15,96 euros. La banque d'investissements JP Morgan a aussi baissé sa recommandation sur le titre.

Mais la sanction des investisseurs est plutôt liée aux prévisions du groupe délivrées pour l'ensemble de l'exercice en cours. Dans son communiqué, Vodafone indique en effet qu'il tablait désormais sur un chiffre d'affaires annuel "en bas de la fourchette de 39,8 à 40,7 milliards de livres", précédemment annoncée. Une prévision qui s'appuie sur "la récente faiblesse de l'économie et des revenus plus faibles que prévu de l'équipement".

Le groupe a maintenu ses perspectives de bénéfice d'exploitation autour de 11 milliards à 11,5 milliards de livres, et une trésorerie disponible (cash flow) de 5,1 milliards à 5,6 milliards de livres.