La Commission Copé propose d'inverser le mode de fonctionnement de France 3

La commission chargée de réfléchir sur l'avenir de la télévision publique a proposé un nouveau modèle pour France 3, à savoir la mise en place d'un réseau de chaînes régionales - 7 au total, contre 13 actuellement - avec un décrochage national, au lieu d'un réseau national avec des décrochages en région.

C'est la structure de France Télévisions qui était ce mercredi au menu des travaux de la Commission Copé, chargée de réfléchir sur l'avenir de la télévision publique une fois la publicité supprimée. Les membres de la commission (réduite depuis que les députés PS ont claqué la porte) se sont notamment intéressés à une réorganisation de la chaîne France 3 en proposant de renverser son mode de fonctionnement. D'une chaîne nationale avec des décrochages régionaux, il s'agirait de faire un réseau de chaînes régionales - 7 au total, contre 13 actuellement - avec un décrochage national.

"Nous souhaitons renforcer l'identité régionale de France 3 par un renversement complet de son mode de fonctionnement. Au lieu d'une chaîne nationale, et de décrochages régionaux, on propose un réseau de chaînes régionales et un décrochage national", a indiqué Jean-François Copé, président de la commission et par ailleurs président du groupe des députés UMP à l'Assemblée nationale. "Le programme de ces septs chaînes régionales comprendrait la retransmission d'évènements locaux et une plus grande place serait donnée aux rendez-vous d'information de proximité", a-t-il expliqué.

Une réorganisation qui pourrait, selon le président de la commission, être mise sur pied sans réduction d'effectifs.

Concernant les autres chaînes du groupe France Télévisions, la commission se propose de faire de France 2 la chaîne "fédératrice", de France 4 la "chaîne de l'innovation, des nouvelles générations et des nouvelles écritures", de France 5 la "chaîne du savoir et du décryptage"; quant à RFO (Réseau France Outre-mer), elle regrouperait les "chaînes des cultures et de la diversité".

Et puis, plusieurs chaînes thématiques numériques (information, santé, sciences, spectacle vivant notamment) viendraient compléter ce panel.

Sur le plan des contenus, la commission propose de "redéfinir les instruments de mesure de l'audience" et de créer six "unités de programmes de média global par genre" (fiction, cinéma, arts-musique-littérature-civilisations, documentaire, divertissements, jeunesse).

Enfin, sur le plan de la gouvernance, la commission propose de regrouper les 49 sociétés existantes en une entreprise unique, avec un conseil d'administration différent du conseil actuel, qui compterait 12 membres en plus du président. Il comprendrait un commissaire du gouvernement, avec droit de veto - le directeur ou la directrice du Développement des Médias -, un représentant de l'Etat, deux représentants des salariés et huit personnalités qualifiées. Le PDG serait quant à lui élu par le conseil d'administration sur la base d'une liste de trois noms au moins et cinq noms au plus établie par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.