Carrefour : chiffre d'affaires encourageant au premier trimestre

Le groupe de distribution affiche une hausse de 10,2% de ses ventes au premier trimestre, supérieur aux attentes et ce malgré un environnement économique difficile. De fait, il confirme ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice.

Actualité chargée ce mardi pour Carrefour. Le groupe de distribution français, qui a annoncé l'entrée de Bernard Arnault à son conseil de surveillance, publie également son chiffre d'affaires pour le premier trimestre 2008. Le distributeur, numéro deux mondial du secteur, démarre bien l'année, avec des ventes en hausse de 10,2% à taux de changes courants, à 23,375 milliards d'euros. Le consensus Reuters Estimates anticipait pour sa part un chiffre d'affaires de 23,191 milliards d'euros.

Dans son communiqué, le groupe souligne qu'"affichant pour la deuxième fois consécutif une croissance à deux chiffres, ce trimestre poursuit les tendances enregistrées au quatrième trimestre 2007".

Dans le détail de l'activité, le chiffre d'affaires en France, surveillés de près par les analystes, s'est maintenu, et affiche même une progression de 2,6% à 10,107 milliards d'euros. "Cette progression réflète la solidité de nos ventes en alimentaire", explique Carrefour.

Les ventes de ces hypermarchés français ont néanmoins souffert, en progression de seulement 1,2% (0,7% à magasins comparables et -1,2% hors carburant) à 5,322 milliards d'euros. Du côté des supermarchés, les ventes progressent de 6,8% à 2,304 milliards d'euros, tandis que dans le hard discount, le chiffre d'affaires progresse de 5,9% (3,4% à magasins comparables) à 738 millions d'euros. "Cette performance confirme la position d'ED en troisième position des réseaux hard discount en France, avec 894 magasins", se félicite le distributeur.

A l'international, Carrefour souligne la solidité de son activité en Espagne malgré un contexte économique difficile. Le chiffre d'affaires progresse de 8% à 3,561 milliards d'euros. Sur les marchés émergents (Amérique latine, Asie et Europe de l'Est), le distributeur se félicite de l'émergence d'un "véritable relais de croissance pour le groupe". Dans ces régions, les ventes progressent de 31,4% à 6,818 milliards d'euros.

Ce premier trimestre encourageant, "malgré des conditions de marché actuelles (qui) demeurent difficiles", permet à Carrefour de confirmer ses objectifs pour 2008. Le distributeur table sur une croissance du chiffre d'affaires (hors acquisitions) comprise entre 6% et 8% à changes constants, et une croissance du résultat opérationnel supérieure à celle du chiffre d'affaires. Le groupe vise également un cash flow d'environ 1,5 milliard d'euros cette année.

Carrefour : Bernard Arnault entre au conseil de surveillance
Les membres de la famille Halley, qui ont mis fin en mars à leur pacte d'actionnaires au sein de Carrefour, ont perdu leur dernier siège au sein de son conseil de surveillance, où Bernard Arnault a fait son entrée. Robert Halley (82 ans), président du conseil, a démissionné et reste président d'honneur, avec une voix consultative, indique le groupe de distribution dans un communiqué. L'ex-patron de PAI, Amaury de Sèze, actuel vice-président du conseil de surveillance de Carrefour, devient président. Pour le remplacer à la vice-présidence, le groupe a nommé Jean-Martin Folz, ancien patron de PSA Peugeot Citroën. "Robert Halley a fait part au conseil de surveillance de son souhait de voir son rôle évoluer au sein du groupe Carrefour en accord avec les changements récents intervenus au sein de l'actionnariat familial. Il a en conséquence remis ses mandats à la disposition du conseil de surveillance", explique Carrefour. Par ailleurs, le conseil "a coopté" Bernard Arnault en tant que membre du conseil, "en remplacement de Robert Halley". Blue Capital, détenu à parité par le groupe Arnault et le fonds Colony Capital, est monté ces derniers mois à plus de 10% du capital de Carrefour, et avait réclamé en avril un troisième siège au conseil de surveillance. Blue Capital était déjà représenté au conseil par Sébastien Bazin, responsable des opérations européennes de Colony, et par Nicolas Bazire, directeur général du groupe Arnault.

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