Après l'échec d'EDF, Centrica souhaiterait une fusion avec British Energy

L'échec vendredi du projet de rachat d'EDF, dans lequel Centrica aurait obtenu 25% de British Energy, a bouleversé les plans de l'opérateur britannnique. Centrica, qui avait déjà évoqué en début d'année une opération de fusion avec British Energy, serait donc prêt à relancer son projet de mariage.

Après l'échec du projet de rachat d'EDF vendredi, toutes les hypothèses sont relancées autour de la reprise du très convoité British Energy. Ce dimanche, le journal britannique Sunday Telegraph évoque un projet de fusion envisagé par Centrica. Le journal, citant une source non identifiée proche de Centrica, a précisé que l'opérateur sondait des investisseurs institutionnels sur une fusion possible avec le groupe nucléaire.

Centrica était déjà intéressé par le projet de rachat d'EDF, puisque si les discussions avaient abouti entre le français et British Energy, Centrica aurait obtenu 25% du capital du britannique. Au début de l'année, le groupe avait même déjà proposé à la direction de British Energy de fusionner mais les investisseurs avaient indiqué préférer une offre de rachat en numéraire.

British Energy et Centrica auraient à eux deux une capitalisation boursière de 22,5 milliards de livres, soit 28,5 milliards d'euros, selon le cours de clôture de leur titre vendredi dernier. Toutefois, le Sunday Telegraph précise que Centrica, qui est avec sa filiale British Gas l'un des six grands opérateurs d'énergie au Royaume-Uni, mais l'un des deux seuls britanniques, ne souhaiterait pas se lancer dans une opération hostile et ne maintiendrait donc pas son offre de fusion s'il n'obtient pas le soutien des actionnaires et du gouvernement.

Dans le dossier EDF, ce sont les grands actionnaires de British Energy qui ont mis leur veto à l'opération de rachat, alors que les discussions entraient dans la dernière ligne droite et qu'EDF avait même annoncé jeudi une conférence de presse pour le lendemain. Le gouvernement britannique, qui détient 35% du groupe d'énergie, s'est dit, lui, "déçu" de cet échec.

Mais selon le Sunday Telegraph, toutes les discussions ne seraient pas rompues entre EDF et British Energy. L'électricien français, qui proposait une offre à 7,65 livres par action British Energy, soit 12,2 milliards de livres ou 15 milliards d'euros, serait prêt à améliorer son offre à plus de 8 livres l'action. Interrogé par latribune.fr, EDF s'est refusé à tout commentaire.

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