Nouveaux records de l'euro et du baril de Brent

Le dollar souffre des mauvaises perspectives économiques américaines, tandis que l'euro est soutenu par les attentes d'un statu quo sur les taux de la BCE. De son côté, le baril de Brent, le pétrole de la mer du nord, a touché un nouveau record ce jeudi matin à 109,98 dollars.

L'euro a touché un nouveau record ce jeudi matin, atteignant le niveau historique de 1,5913 dollar. Le billet vert avait subi mercredi un nouveau repli face à la monnaie européenne et à la devise japonaise, après la publication d'une prévision du Fonds monétaire international (FMI) tablant sur une "légère récession" aux Etats-Unis en 2008, ce qui renforce la probabilité de nouvelles baisses des taux dans ce pays.

La dégringolade du dollar se poursuit avec l'accord tacite des responsables américains, même s'ils se disent officiellement en faveur d'un "dollar fort". En fait, la dépréciation de leur monnaie sert leurs intérêts en soutenant les exportations américaines.

Les ministres des Finances du G7 doivent se réunir vendredi à Washington: "malgré le prix élevé de l'euro, les opérateurs vont procéder à des achats agressifs en faveur de la devise européenne de façon à ne pas se retrouver dans une mauvaise position s'il y avait un changement surprise dans le communiqué final concernant les changes", prédisent les analystes de Commerzbank.

Au contraire du billet vert, l'euro était soutenu par la perspective d'un statu quo sur les taux d'intérêt de la Banque centrale européenne, dont la décision est attendue ce jeudi en milieu de journée.

Les cours du pétrole ne sont pas en reste. Le baril de Brent a lui aussi continué à progresser, après les chiffres faisant état mercredi d'une baisse des stocks américains. Ce jeudi en fin de matinée, il a touché le niveau record de 109,98 dollars à Londres.

Au même moment, le baril de "light sweet crude" coté à New York frôlait quant à lui son record de la veille, où il avait grimpé jusqu'à 112,21 dollars: il s'échangeait à 112,20 dollars. Alors qu'ils s'étaient quelque peu endormis depuis trois semaines, les cours du pétrole se sont enflammés après les chiffres américains. Et ils sont également portés par le nouvel effritement du billet vert.

Ce jeudi, en marge d'un colloque pétrolier international à Paris, le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), Nobuo Tanaka, a appelé de nouveau les pays producteurs de pétrole à "maintienir leur niveau de production". S'ils le font, il estime que "graduellement les stocks des pays consommateurs augmenteront". Il a également souligné que la demande en énergie aux Etats-Unis "ralentissait". Le ministre saoudien du pétrole a estimé pour sa part qu'il y avait "assez d'offre" de pétrole sur le marché actuellement.

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