Colombie : les Farc confirment la mort de leur chef

Les Farc ont confirmé ce dimanche la mort de leur chef, Manuel Marulanda. Cette disparition pourrait faciliter la libération des otages de la rebellion, dont Ingrid Betancourt.

La guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) a confirmé ce dimanche la mort de son chef historique, Manuel Marulada, a annoncé la télévision privée Caracol. Samedi, le gouvernement colombien avait annoncé cette disparition, sans donner de détail précis sur les circonstances de cette mort. Celle-ci est un coup dur pour les Farc, le plus ancien mouvement de guérilla encore en activité en Amérique latine, apparu en 1964 et qui détient plusieurs dizaines d'otages, dont la sénatrice franco-colombienne Ingrid Betancourt.

Il est difficile cependant de prédire les conséquences de son décès sur le sort des dizaines d'otages que retiennent les Farc. Le président colombien Uribe a déclaré à la presse qu'un groupe de rebelles prêts à se rendre avaient contacté les autorités et qu'ils s'étaient dits prêts à libérer des otages, dont Ingrid Betancourt. Mais, a ajouté Alvaro Uribe, un autre groupe de commandants des Farc se disent déterminés à poursuivre la lutte.

Plusieurs commandants haut placés dans la hiérarchie rebelle ont été tués ou capturés récemment, dont Raul Reyes, considéré comme le numéro deux du mouvement, tué début mars lors d'un raid mené par l'armée colombienne en territoire équatorien. Le mouvement a perdu de son soutien populaire et des désertions en série ont affaibli ses capacités opérationnelles. Ses effectifs actuels seraient proches des 9.000 combattants. Mais il demeure néanmoins une force puissante dans certaines régions de Colombie, tirant ses ressources financières du trafic de cocaïne et des enlèvements avec demande de rançon.

La France accueillerait la confirmation de la mort du chef des Farc, Manuel Marulanda, avec "une grande joie" car elle pourrait faciliter la libération des otages en Colombie, avait déclaré dimanche la secrétaire d'Etat française aux Affaires étrangères et aux droits de l'homme, Rama Yade.

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