Le titre EADS en recul sur des retards évoqués

Le groupe aéronautique européen, maison mère d'Airbus, pourrait avancer à mardi son conseil d'administration pour "décider de poursuivre ou non" la cession des sept sites en France, en Allemagne et en Angleterre de sa filiale. Les livraisons du géant A380 pourraient aussi être retardées. L'action accuse le coup.

Climat tendu chez Airbus. Alors que plusieurs informations font état de nouveaux retards dans le programme de l'A380, le groupe aéronautique européen doit aussi affronter des difficultés dans la vente de ses sept sites en France, en Allemagne et en Angleterre. Selon le Journal du Dimanche, la maison mère d'Airbus, EADS, pourrait réunir ce mardi son conseil d'administration, prévu le 13 mai, pour "décider de poursuivre ou non" la cession des sites concernés. Ce lundi, le titre EADS a reculé de 3,81% à 16,38 euros.

Le groupe européen de défense et d'aéronautique devrait notamment se prononcer sur la vente des usines françaises Airbus de Méaulte (Somme) et de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) à la société toulousaine Latécoère. L'équipementier français est en phase finale de négociation pour l'acquisition de ces deux sites.

Selon la presse allemande samedi, la vente par Airbus de deux de ses sites français au groupe Latécoère serait toutefois compromise. La cession des usines de Méaulte et de Saint-Nazaire pourrait en effet être annulée en raison de difficultés de financement dues aux conditions de marché actuelles. Le quotidien Die Welt cite Fabrice Brégier, le président d'Airbus France : "L'environnement économique combiné aux tensions sur les marchés financers et au déclin alarmant du dollar comparé à l'euro existent pour Latécoère aussi".

Le directeur général d'Airbus avait déjà indiqué mardi dernier qu'il ne fallait "pas préjuger de la décision" en raison des difficultés de Latécoère à trouver des financements. Latécoère doit créer en 2008 une filiale commune avec Airbus et prépare à cet effet une augmentation de capital de 300 millions d'euros. Mais "l'avionneur (Airbus, ndlr) semble déterminé à aboutir" et "la direction de Latécoère se dit confiante sur sa capacité à boucler" cette augmentation de capital, affirme le JDD.

Dans tous les cas, le projet de cession des sites en France, alors que ceux en Allemagne devraient être filialisés, a déclenché l'opposition des syndicats, qui se sont fortement mobilisés ces dernières semaines. Si "on continue en France et on arrête en Allemagne, ça va forcement faire des étincelles", a affirmé à l'AFP (Agence France Presse), Xavier Petrachi, un responsable de la CGT.

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