José Bové entame une grève de la faim contre les OGM

Le leader altermondialiste veut que la France active la clause de sauvegarde européenne sur les OGM afin d'en interdire la culture. L'avis du comité scientifique est attendu pour le 11 janvier, alors que le projet de loi sur les OGM est examiné par le Sénat à partir du 15 janvier.

José Bové a troqué l'arrachage de maïs transgénique contre la grève de la faim, mode d'action que l'ancien candidat à l'élection présidentielle a déjà utilisé à plusieurs reprises par le passé. Après avoir lancé son mouvement de protestation avec une quinzaine de personnes ce jeudi sous la Tour Eiffel, le leader altermondialiste doit s'installer dans des locaux associatifs situés rue de la Banque à Paris. José Bové veut obliger le gouvernement à tenir ses promesses formulées lors du Grenelle de l'environnement, en octobre, réclamant "un véritable moratoire sur les OGM pesticides".

Pour cela, il veut obtenir de Paris l'envoi à Bruxelles de la clause de sauvegarde qui permet à un Etat de l'Union européenne d'interdire la culture d'un OGM autorisé par Bruxelles. Il s'agit en l'occurence du maïs Mon 810, le seul autorisé à la culture et la commercialisation en France. "La preuve matérielle que la clause a été envoyée" est la condition pour que José Bové mette fin à son action.

En clôture du Grenelle de l'environnement, le chef de l'Etat avait annoncé la suspension des cultures OGM dans l'attente d'une expertise scientifique conduite par la future Haute autorité sur les OGM. Le comité qui préfigure cette intance doit rendre son avis le 11 janvier. Si ce "point emblématique" du Grenelle de l'environnement "passe à la trappe", c'est "l'ensemble du Grenelle qui va passer pour une espèce de mascarade", a prévenu José Bové sur RTL.

Le Sénat examine à partir du 15 janvier le projet de loi sur les OGM qui vise à donner un cadre précis à la culture de ces semences en France, à créer une autorité indépendante et à instaurer un nouveau régime de responsabilité en cas de dissémination. Pour José Bové, si la France ne fait pas jouer la clause de sauvegarde, après l'adoption de ce texte "les firmes vont vendre leurs semences et on risque d'avoir une dissémination incontrôlée".

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