Les marchés en plein rebond avant l'intervention de la Fed

Après les marchés asiatiques, les Bourses européennes, notamment le CAC 40 à Paris, ont progressé ce mardi de près de 3,5 %. Wall street est également très bien orienté avant la décision de la Réserve fédérale américaine ce soir. La Fed devrait de nouveau baisser massivement ses taux.

Après un lundi noir sur les places boursières mondiales, les marchés ont retrouvé du tonus ce mardi alors que l'on attend ce soir la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur ses taux. Sur les places européennes, Paris a gagné 3,42% à 4582 points. Londres et Francfort progressent à peu près d'autant (+3,54% et +3,41%). Outre-Atlantique, la Bourse de New York a ouvert en nette hausse et s'y maintient.

En Asie ce mardi matin, les marchés ont également renoué avec le vert. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la séance de ce mardi sur un rebond de 1,50% à 11.964 points, après avoir lourdement chuté ces derniers jours. L'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a clôturé pour sa part en hausse de 1,42% à 21.384,61 points, après avoir chuté de 5,18% la veille.

Les marchés attendent l'intervention de la Fed prévue ce mardi soir à l'issue de sa réunion de politique monétaire. Lundi dans la nuit, la Réserve fédérale américaine avait déjà baissé d'un quart de point son taux d'escompte, à 3,25%. La banque centrale américaine devrait de nouveau procéder à une baisse d'ampleur de ses taux pour calmer les marchés.

Ainsi, pour les analystes, il est certain que la banque centrale va faire un nouveau geste spectaculaire, après la cascade de mesures d'urgence prises ces derniers jours - renflouement de Bear Stearns, baisse de son taux d'escompte, ouverture de nouvelles lignes de financement...

"Ces décisions sont le prélude à de nouvelles réductions importantes des taux d'intérêt. Nous pensons que le FOMC va abaisser son taux directeur d'un point", assurent les analystes de Global Insight dans une note.

Le scénario inédit d'une baisse d'un point gagne du terrain chez les analystes, qui pariaient encore il y a une semaine sur une réduction limitée à un demi-point. Mais depuis, les événements se sont précipités et la crainte que la crise financière ne provoque des défaillances en série parmi les banques a forcé la Fed à monter en puissance.

La vitesse de la chute de la banque Bear Stearns, qui s'est écroulée en l'espace d'une semaine, traduit la perte de confiance des marchés et la nécessité pour la banque centrale d'injecter le maximum de liquidités possibles dans le système, au risque toutefois de récompenser les tricheurs.

Ce faisant, la banque centrale soutient aussi l'économie qui est sans doute déjà en récession. Lundi, les derniers chiffres de la production industrielle ont révélé une baisse de 0,5% en février, et ce mardi, les chiffres des mises en chantier font ressortir une baisse de 0,6% en février et de 7,8% pour les permis de construire.

Mais à trop baisser ses taux, la Fed risque aussi d'alimenter l'inflation, qui donne des signes d'accélération avec la flambée des prix du pétrole et des matières premières. Les chiffres des prix à la production publiés ce mardi font d'ailleurs ressortir une hausse de 0,5% en février.

Enfin, l'autre risque est d'accélérer la chute du dollar, qui ne cesse de battre ses records à la baisse. Lundi, l'euro a atteint un nouveau pic historique de 1,5905 dollar avant de refluer.

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