La Société Générale a dégagé un bénéfice net de 947 millions d'euros en 2007 malgré une perte de 4,9 milliards sur des "activités de marché non autorisées et dissimulées" qui a plongé dans le rouge ses comptes du quatrième trimestre, selon un communiqué publié ce jeudi.

La banque a accusé une perte de 3,351 milliards au quatrième trimestre, à la perte de 4,911 milliards liée à la "fraude" commise selon elle par l'un de ses traders s'ajoutant les effets de la crise des "subprime" dont la facture s'élève à 2,2 milliards sur ce seul trimestre et à 2,6 milliards sur l'ensemble de l'année.

Le résultat net 2007 chute de près de 82% par rapport à 2006 où il était de 5,221 milliards, tandis que le produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires) s'inscrit en léger recul de 2,2% à près de 22 milliards d'euros. "Hors fraude", le bénéfice net serait ressorti à 4,167 milliards d'euros, précise le groupe dans un communiqué présentant ses résultats 2007 définitifs.

Ce résultat intègre l'impact de dépréciations liées à la crise des marchés du crédit (2,6 milliards d'euros dans la banque de financement et d'investissement, 276 millions dans la gestion d'actifs et 49 millions dans le pôle "gestion propre") et du débouclement (4,9 milliards d'euros) de positions accumulées frauduleusement par un trader.

La banque proposera à son assemblée générale annuelle le versement d'un dividende de 0,90 euro par action, représentant un taux de distribution de 45% du résultat net dégagé.

La publication de ces comptes définitifs intervient à l'ouverture de la souscription d'une augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros qui servira à consolider les fonds propres de la Société générale. Celle-ci doit permettre de porter le ratio Tier 1 de la banque à 8,0%, alors qu'il était retombé à 6,6% au 31 décembre.

Ce jeudi, le marché a d'abord réagi positivement aux annonces de la banque avec une hausse de l'ordre de 2% en début de matinée. Mais le sentiment s'est ensuite retourné, le titre terminant sur une baisse de 2,28% à 65,08 euros.