Les autres films de la semaine

Parmi les nombreux films à l'affiche cette semaine, nous avons relevé "Kung Fu Panda", "Le voyage aux Pyrénées", "Les Murs porteurs", "My Name is Hallam Foe", "Le Bruit des gens autour", "Un monde à part".

"Kung Fu Panda"

Après "Shrek", "Madagascar" ou encore "Bee movie", les studios Dream Works enrichissent leur bestiaire d'une nouvelle recrue d'animation: Po, le panda paresseux fan de Kung Fu et héros malgré lui d'aventures trépidantes. Moins gore que "Shrek" mais tout aussi décalé, le film de John Stevenson (scénariste de "Shrek") et Mark Osborne (réalisateur de séries animées) se moque gentiment des films d'arts martiaux et de leurs rites d'initiation. La bande-son de ce block-buster de l'été convoque des grandes voix, pour la VF: Manu Payet, Pierre Arditi, Marie Gillain, Marc Lavoine...

Po se traîne dans la cuisine du restaurant de nouilles familial où il fait le désespoir de son père, rêvant à ses vedettes de kung fu. Mais un beau jour ses rêves se réalisent au-delà de ses espérances: il est désigné comme le guerrier dragon annoncé par une ancienne prophétie qui doit libérer la vallée de la terreur semée par le léopard des neiges. Cela ne se fera pas sans mal!

"Le voyage aux Pyrénées"

Décidément obsédés par la libido depuis leur dernier film "Peindre ou faire l'amour", les frères Jean-Marie et Arnaud Larrieu célèbrent le retour à la nature dans ce film loufoque, plein d'imprévus. Un couple de comédiens célèbres, Aurore et Alexandre (Sabine Azema-Jean-Pierre Darroussin qu'on jurerait dans leur propre rôle) passent incognito quelques jours de vacances dans une vallée isolée des Pyrénées. Il a choisi cette destination dans l'espoir de retrouver sa compagne en l'éloignant de toute tentation due à la crise de nymphomanie dont elle est victime. Or, c'est tout le contraire qui se produit, l'incognito ne dure pas longtemps, et Aurore libère en elle des pulsions encore inconnues dans les bras d'un ours bulgare! Soit l'on rit beaucoup, soit l'on s'ennuie ferme.

"Les murs porteurs"

Pour son premier long-métrage, Cyril Gelblat a réuni Miou Miou et Charles Berling et les a imaginés frère et soeur. L'un, Simon, est journaliste, toujours très occupé, sans cesse à courir entre les rendez-vous. L'autre, Judith, est divorcée, sans profession car ayant choisi de se consacrer à l'éducation de ses enfants, et beaucoup moins occupée depuis que ceux-ci ont quitté le foyer familial. Judith et Simon, deux caractères opposés confrontés à une même situation : le vieillissement de leur mère. A 75 ans, Frida perd la mémoire, confond passé et présent, et, régulièrement, se rend à son ancien appartement, persuadée d'y retrouver son mari mort depuis plusieurs années. A partir de tous ces éléments, Cyril Gelblat (réalisateur et scénariste) tisse une toile entre ses personnages. Sur un ton réaliste, il soulève des questions délicates sur la vie et signe un film sensible qui laisse une empreinte dans les esprits.

"My name is Hallam Foe"

De nos jours, à 17 ans, on regarde la télé-réalité. On observe la vie des autres, on commente leurs décisions, on devine leurs secrets. Hallam Foe, le personnage incarné par Jamie Bell ("Billy Elliot") qui prête son nom au titre du film de David Mckenzie, ne fait pas autre chose que les jeunes de son âge. Mais il le fait sans télévision. Dans sa cabane au sommet d'un arbre, les yeux rivés à ses jumelles, jour et nuit, il scrute. Son père, ses amis, les habitants de son petit village de la campagne écossaise, sa belle-mère aussi, dont il a du mal à accepter l'arrivée, trop proche du décès de sa mère. Sa petite routine arrive à un terme lorsqu'une dispute le pousse à quitter le nid familial pour Edimbourg où l'oiseau sauvage devra apprendre à vivre autrement que par procuration. Un voyage initiatique complexe et passionnant, parfaitement interprété par le héros de "Billy Elliot".

"Le Bruit des gens autour"

Ce "Bruit des gens autour" serait-il beaucoup de bruit pour rien ? Diastème, écrivain et metteur en scène de théâtre, qui signe ici son premier film pour le cinéma s'est pourtant bien entouré: Christophe Honoré en coscénariste, le danseur Sidi Larbi Cherkaoui pour les séquences chorégraphiées, et une belle brochette d'acteurs (Bruno Todeschini, Emma de Caunes, Olivier Py, Léa Drucker...). Un casting de choc pour une histoire qui se déroule durant le festival d'Avignon où quelques personnages - techniciens, acteurs, spectateurs... - se croisent avant de se réunir. Mais cette réunion ne se fera qu'après une succession de cris, déchirements exacerbés, tentatives de suicides et autres états d'âmes alcoolisés qui rendent le film rapidement exaspérant. Une exception: Olivier Marchal, débonnaire et malhabile, qui forme un couple charmant avec Judith El Zein. A eux deux, ils apportent un air frais sur cette comédie artificiellement dramatique.

"Un monde à part"

Il est méconnaissable. Jamais Edouard Baer n'avait encore joué un personnage aussi sombre. Celui d'un père de famille obligé de se cacher avec son fils pour échapper à des tueurs. Sauf que le gamin aimerait bien vivre et s'amuser comme tous les enfants de son âge. Baer excelle dans le rôle de cet homme dur, expéditif et parano qu'il interprète avec une sobriété exemplaire. Malheureusement cela ne suffit pas. Car ce film, signé Frédéric Balekjian, plombé par un problème de rythme, ne décolle malheureusement jamais. Certaines scènes sont interminables alors que les moments clés sont expédiés. Dommage.

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