Le Figaro met en place un plan d'économies après des pertes de 10 millions

La direction du Figaro a présenté ce mardi, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire (CCE), un projet prévoyant 60 à 80 départs volontaires, soit de 10 à 13% des effectifs, dans le cadre d'un plan d'économies. Le quotidien racheté par Serge Dassault en 2004 a perdu 10,6 millions d'euros l'an dernier.

Nouvelle saignée en vue dans la presse quotidienne française. La direction du Figaro a présenté ce mardi, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire (CCE), un projet prévoyant 60 à 80 départs volontaires au quotidien dans le cadre d'un plan d'économies. Selon une source syndicale citée par l'Agence France Presse (AFP), la direction du Figaro a indiqué que le groupe (qui édite notamment les magazines "Le Figaro Magazine", "Madame Figaro", "Melle Figaro"... et un bouquet de sites Internet) a été légèrement bénéficiaire en 2007. A l'inverse, le quotidien a perdu 10,5 millions d'euros.

Elle a présenté pour ce dernier un plan d'économies de 12 millions. Sur cette somme, quelque 7 millions proviendraient d'un plan de départs volontaires touchant 60 à 80 salariés sur environ 600, selon les syndicats. La direction n'a pas précisé quelle serait la répartition des suppressions d'effectifs entre journalistes, cadres et employés. Le reste des économies seraient réalisées sur la gestion (papier...).

Dans un communiqué, le Syndicat général des journalistes FO (SGJ-FO) a dénoncé un "plan social déguisé". Le plan présenté par la direction "désigne les services concernés (tous sauf la politique et l'économie), les personnes (critères d'âge et d'ancienneté)" et est donc "discriminatoire", explique le syndicat. "Les erreurs de stratégie de la direction mise en place par Serge Dassault (propriétaire du groupe depuis 2004, NDLR) sont supportées par les seuls salariés du Figaro quotidien", déplore-t-il.

Le SGJ-FO affirme que la direction a déjà engagé une "réorganisation de la rédaction (suppression du cahier sports, suppression de la rubrique oui/non, réaffectation du service Débats Opinions et du service Etudes au Figaro littéraire)", qui "vise en particulier des salariés protégés qui sont toutes des femmes syndicalistes".

Le syndicat prévient que cette "réorganisation prématurée" est "susceptible de caractériser un délit d'entrave". Fait exceptionnel, la direction du Figaro a décidé de réunir en fin de matinée tous les salariés du groupe au Palais Brongniart (2e arrondissement) pour leur présenter les perspectives du groupe pour 2008. Un nouveau comité d'entreprise extraordinaire est prévu mardi 12 février afin d'ouvrir les discussions sur le plan de départs volontaires.

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