L'américain Mattel a enregistré une perte nette de 4,6 millions de dollars (soit 0,13 dollar par action) sur les trois premiers mois de l'année, à comparer à un profit de 12 millions (ou 0,03 dollar par titre) au premier trimestre 2006. Ces résultats sont jugés décevants dans la mesure où les analystes avaient anticipé un bénéfice net de 0,01 dollar par action. Dans le même temps, les ventes du groupe ont reculé de 2,2% à 919,3 millions de dollars, a indiqué le fabricant des voitures miniatures Matchbox.

Plusieurs éléments expliquent cette contre-performance du numéro un mondial du jouet tels que la hausse de ses coûts, des ventes de Barbie et de produits Fisher-Price moins bonnes que prévues. Sans oublier certains frais de justice. La poupée Barbie, âgée de 49 ans, a souffert aux Etats-Unis de la concurrence d'Hannah Montana et aussi des divertissements proposés sur Internet. "Ils n'ont rien sorti de réellement excitant depuis un bon moment sur la marque Barbie", selon Gerrick Johnson, analyste à BMO CapitalMarkets.

L'an dernier, Mattel a rappelé plus d'un million de jouets fabriqués en Chine. Plusieurs autres grands fabricants de jouets anticipent des coûts plus élevés pour leurs produits à base de plastique et à un renchérissement des coûts de production chinois, alors que les consommateurs réduisent leurs dépenses pour faire face à l'envolée du prix des denrées alimentaires. De son côté, l'état-major de Mattel considère qu'une hausse des prix, qui devrait intervenir au mois de juin, devrait permettre au groupe de revenir à la rentabilité dans la deuxième partie de l'année.