A l'affiche cette semaine

Parmi les sorties de la semaine, nous avons relevé "X-Files : Regeneration" qui marque le retour des agents du FBI Mulder et Scully, "Surveillance", un polar angoissant réalisé par la fille de David Lynch, et "Falafel", le premier long-métrage du Libanais Michel Kammoun.

"X-Files : Regeneration"

Ils sont de retour. 15 ans après l'arrivée sur nos petits écrans d'"X-Files", la série culte créée par Chris Carter, Fox Mulder (David Duchovny) et Dana Scully (Gillian Anderson) rempilent pour le FBI. La raison : un agent s'est fait enlever et un médium prétend pouvoir le retrouver grâce à ses visions. Grand spécialiste du paranormal, Mulder apparaît vite comme le plus qualifié pour traiter le problème. Que les fans ne s'emballent pas, cet épisode longue durée ne prolonge pas d'un iota la mythologie "X-Files". Pas de petits hommes verts à l'horizon, pas l'once d'une conspiration, et finalement très peu de surnaturel. "X-Files : Regeneration", pourtant réalisé par Chris Carter lui-même, prend la forme d'un thriller bien trop classique et sans grande originalité. Les fans seront heureux de retrouver leurs héros. Les autres continueront à s'interroger sur les raisons du phénomène "X-Files".

"Surveillance"

Impossible de ne pas le mentionner. Oui, Jennifer Lynch, la réalisatrice de "Surveillance", est la fille de David Lynch et, oui, elle a bien hérité un certain goût pour l'étrange de son père. Son premier film, "Boxing Helena", montrait un chirurgien qui mutilait sa bien aimée afin que celle-ci ne lui échappe pas. "Surveillance" est, a priori, un peu plus sage. On y suit deux agents du FBI enquêtant sur une série de meurtres. Pour tenter de découvrir une nouvelle piste, ils interrogent séparément trois témoins réchappés d'un massacre visiblement traumatisant. Petit à petit, à travers les flash-back de chaque témoin, le spectateur assemble les morceaux du puzzle. Un jeu rondement mené par Jennifer Lynch qui fait très habilement monter la tension jusqu'à nous mettre les nerfs à vif. Classique mais très efficace. Dommage tout de même que la réalisatrice ne maintienne pas ce rythme tendu et réaliste jusqu'à la fin et préfère, durant les quinze dernières minutes, partir en roue libre avec un final en forme d'exutoire excessivement barge.

"Falafel"

Premier long-métrage du Libanais Michel Kammoun, "Falafel" se déroule le temps d'une nuit. Le film s'ouvre sur le visage souriant de Toufic, un jeune Libanais d'une vingtaine d'année qui arpente les rues de Beyrouth à bord de son scooter pour se rendre à une soirée entre amis. Quinze ans se sont écoulés depuis la fin de la guerre civile, la jeunesse que nous montre Michel Kammoun dégage une certaine insouciance. Mais cette joie de vivre apparente se révèle vite comme une échappatoire à une réalité plus dure. A mi-chemin, le film bascule pour mieux nous faire ressentir le climat lourd qui plane sur la ville. La guerre a cessé mais la tension est toujours palpable, rien n'est résolu, tout est prêt à exploser de nouveau. C'est aussi à ce moment que le réalisateur semble perdre le rythme qu'il avait réussi à instaurer. Le film perd alors de sa tonicité et nous laisse sur notre faim. On se contentera donc de la première bouchée de ce "Falafel" qui dresse un portrait vivifiant de la jeunesse libanaise.

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