Les autres films de la semaine

Parmi les sorties cinéma de ce mercredi : "Le banissement", "Rambo", "Useless" et "PS: I Love You".

"Le bannissement"
Après un premier film remarquable et remarqué ("Le retour", Lion d'or au Festival de Venise 2003), le Russe Andreï Zviaguintsev creuse son sillon dans une veine très personnelle, toute empreinte de spiritualité biblique. Une famille quitte la ville pour revenir dans un vieux moulin complètement isolé au milieu d'une très belle campagne indéfinie et paisible. Mais soudain, c'est la chute: la femme (Maria Bonnevie, tout en retenue) annonce à son mari qu'elle porte un enfant qui n'est pas de lui. L'époux (superbe Konstantin Lavronenko, prix d'interprétation masculine à Cannes 2007), conseillé par son frère, un voyou, rétablit par la force la loi du patriarche. Parsemé de citations de la Bible et de références visuelles, le film est d'une grande beauté. Mais reste totalement impénétrable à qui n'est pas imprégné de culture chrétienne.
N.T.

"John Rambo"
Qu'on se le dise: Rambo fait maintenant dans l'humanitaire. Pour ce quatrième épisode de la série, annoncé comme le dernier, Sylvester Stallone prend la défense d'un peuple de fermiers et de paysans, les Karens, persécutés par les militaires birmans. Retiré dans un village de la jungle du nord de la Thaïlande, le vétéran du Vietnam vit de la capture de serpents venimeux qu'il vend sur les marchés. Un groupe de missionnaires chrétiens américains vient le surprendre et demander son aide afin de porter secours à des refugiés, dans un camp en Birmanie. Hostile par principe à tout engagement, Rambo finit par céder et prête sa force légendaire à l'exécution de cette mission. Plus gonflé que jamais aux testostérones, Stallone, qui a écrit et réalisé ce numéro d'adieu, prend un pied manifeste au déchaînement de violence et de mutilations en tous genres qui s'ensuivent. Mais sort auréolé de son dernier rôle de défenseur des opprimés qui peut enfin rentrer la conscience claire au bercail du Middle West américain.
N.T.

"Useless"
Le jeune cinéaste chinois Jia Zhang-ke ("Still Life", Lion d'or à Venise 2006) s'intéresse à l'industrie textile dans son pays. Et filme très librement trois modes de travail qui sont aussi des modes de vie. Dans la chaleur moite de Canton, les ouvrières d'une immense usine restent sereines malgré le vacarme des machines à coudre et la lumière crue des néons. A Paris, la créatrice de la nouvelle marque "Wu Yong" (c'est-à-dire 'inutile', d'où le titre du film), présente sa collection de vêtements qui sont tous des pièces uniques, des produits artisanaux. Enfin, dans un village minier de la province de Shanxi, une petite échoppe de tailleur voit défiler les ouvriers qui viennent pour un peu de raccommodage et de conversation. Un film de fil en aiguille!
N.T.

"PS: I Love You"
L'écrivain Marc Lévy a inspiré un genre qui se décline désormais à l'infini sur papier comme sur grand écran: la bluette venue de l'au-delà. Inspiré du roman éponyme de Cecelia Ahern, ce film signé Richard LaGravenese réunit du beau monde comme Kathy Bates ou Harry Connick Jr., mais surtout Hilary Swank habituellement plus pointue dans le choix de ses rôles. Elle incarne ici une jeune veuve désemparée face à la vie après la mort de son mari. Heureusement, ce dernier veille sur elle et lui adresse moult missives pour l'aider à reprendre goût à la vie. Peu inspiré, LaGravenese multiplie scènes laborieuses et convenues, voire interminables pour certaines.
Y. Y.

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