C'était prévu, c'est désormais officiel. L'Elysée a annoncé ce lundi un remaniement de son service de communication, avec la suppression de la fonction de porte-parole et la création d'un "pôle politique" placée sous la responsabilité de Catherine Pégard.

Ancienne journaliste politique au Point, Catherine Pégard, conseillère du président Nicolas Sarkozy, va prendre la tête d'un "pôle politique" à l'Elysée, pour chapeauter un service de communication plus étoffé. Elle sera assistée par Jérôme Peyrat, conseiller politique chargé des dossiers UMP et élus de la majorité, et par Olivier Biancarelli, jusqu'ici chargé de l'outre-mer.

Olivier Biancarelli conservera ce dossier mais sera aussi conseiller du président pour les relations avec le parlement et asssurera l'articulation entre l'Elysée et l'Assemblée nationale et le Sénat. Ce renforcement de la charnière entre l'Elysée, l'UMP et ses élus est l'une des premières conséquences des résultats des municipales.

La fonction de porte-parole, jusqu'ici occupée par David Martinon, qui quitte l'Elysée et pourrait devenir consul général aux Etats-Unis, est supprimée, ainsi que les points de presse hebdomadaires. David Martinon "paie" ainsi la tragi-comédie de Neuilly où il était candidat de l'UMP à la mairie, avant d'être lâché quelques semaines avant les élections.

C'est le conseiller communication et presse du président, Franck Louvrier qui assurera au quotidien la responsabilité de la communication de la présidence. Il sera assisté pour les questions internationales par le conseiller de presse Pierre-Jérôme Hénin et aura sous ses ordres le service de presse, le service audiovisuel de l'Elysée et un service Internet renforcé par une cellule de veille et de réaction.

"La prise de parole officielle" est désormais confiée à deux proches du président, Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, pour les affaires nationales, et Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique, pour l'international, tous deux conservant leurs fonctions.

Un autre conseiller de Nicolas Sarkozy quitte l'Elysée mais à sa demande, pour prendre la direction de l'Académie de France à Rome (Villa Medicis) : Georges-Marc Benamou, jusqu'ici chargé de la culture et de l'audiovisuel.