La fusion Thomson-Reuters autorisée par les autorités de la concurrence

Le groupe d'information financière canadien Thomson va pouvoir acheter son homologue britannique Reuters: c'est ce qu'ont décidé ce mardi la Commission européenne et les autorités américaines, qui ont malgré tout posé quelques conditions à cette fusion. Celle-ci donnera naissance au numéro un mondial du secteur.

Les services de Bruxelles, qui devaient se prononcer sur l'impact de cette fusion à 13 milliards d'euros sur la concurrence dans le secteur de l'information financière, ont donné un feu vert conditionnel. Thomson Corporation va donc pouvoir acheter Reuters, pour créer ainsi le numéro un mondial dans cette activité qui consiste notamment à fournir aux salles de marché des banques du monde entier des flux d'informations sur toute la gamme des produits financiers: taux d'intérêt, devises, matières premières, etc...

La Commission européenne s'est malgré tout inquiétée des conséquences de cette concentration de deux des principaux acteurs sur certains segments de marché et a obtenu des concessions de la part de Thomson et Reuters. "Les parties à la concentration ont proposé un ensemble de mesures correctives qui offrent de solides garanties que les utilisateurs de données financières ne seront pas lésés par cette opération de concentration de grande envergure", a ainsi déclaré Neelie Kroes, commissaire à la Concurrence.

Ainsi, les deux groupes vont céder à un concurrent les bases de données utilisées dans certains produits d'information financière, ainsi que les actifs, le personnel et la clientèle permettant de les exploiter.

Le département américain de la Justice a lui aussi donné son feu vert à l'opération, en l'assortissant de conditions similaires. Thomson/Reuters va ainsi devoir vendre à des tiers les données de ses produits Thomson WorldScope, Reuters Estimates et Reuters Aftermarket (Embargoed) Research Database, a précisé le ministère. Des décisions cohérentes avec celles des autorités européennes, les deux administrations ayant coordonné leurs travaux en la matière.

Le nouvel ensemble sera de loin le numéro un du marché, devant le groupe américain Bloomberg.

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