Le belge Solvay perd un de ses alliés américains

L'américain Wyeth a mis fin à sa coopération avec le belge Solvay pour développer un traitement contre la schizophrénie. De quoi amener Solvay à revoir ses ambitions dans la pharmacie.

Le bifeprunox ne sortira ni en 2008 ni même 2009 ou 2010. Censé être l'un des futurs relais de croissance de la branche pharmacie du belge Solvay, le lancement du traitement contre la schizophrénie est reporté. Son partenaire américain Wyeth, avec lequel le groupe codéveloppait et projetait de partager les bénéfices de cette molécule lors de sa mise sur le marché, a jeté l'éponge.

Après examen du refus cet été par la FDA de donner son feu vert au lancement du bifeprunox, à moins de réaliser une étude complémentaire, Wyeth a tout simplement estimé que ce traitement "n'aurait pas suffisamment de potentiel commercial à partager entre les deux entreprises". En clair, tous les droits de développement et de commercialisation du bifeprunox pour l'Amérique du Nord sont désormais entre les mains du seul Solvay. Au total, Wyeth a mis fin à sa coopération avec Solvay dans le développement de trois molécules.

"Nous allons réintégrer ces molécules dans le portefeuille de Solvay et analyser toutes les options", a précisé le groupe belge. La nouvelle a fait l'effet d'une douche froide sur le titre, qui a perdu jusqu'à 5 % vendredi en séance à la Bourse de Bruxelles. Déjà, le refus de la FDA cet été sur le bifeprunox avait contraint Solvay à revoir les perspectives de sa branche pharmacie à l'horizon 2010. L'entreprise bruxelloise avait alors précisé que le retard de cette molécule amputerait de 300 millions d'euros les ventes de sa branche pharmacie initialement prévues à 3,5 milliards, tout en maintenant l'objectif d'une marge d'exploitation de 20 % à cette date.

Il faudra patienter jusqu'à la prochaine réunion d'information de Solvay, pour savoir si le groupe est à nouveau contraint de revoir à la baisse ses ambitions dans cette activité. Il lui reste toutefois un partenaire américain, avec le laboratoire Abott, pour commercialiser l'anticholestérol Lipanthyl aux États-Unis sous le nom de Tricor. Un médicament phare trouvé chez Fournier, racheté en 2005.

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