Si les constructeurs automobiles ont mal débuté l'année sur le marché français, en recul de 5,5% selon les chiffres officiels publiés vendredi, à l'inverse ils semblent enfin sortir la tête de l'eau sur le marché allemand. Le marché automobile a en effet rebondi de 11% en janvier, soit la première hausse après 12 mois consécutifs de baisse, provoquée notamment par un relèvement de trois points de la TVA (de 16 à 19%), intervenu en janvier 2007.

Selon des chiffres préliminaires publiés lundi par la VDA, l'Association des constructeurs allemands, les immatriculations de voitures neuves se sont établies à 220.800 unités, soit la deuxième meilleure performance de ces cinq dernières années pour un mois de janvier. "Il est possible que nous connaissions une meilleure année qu'en 2007, sous réserve que les bonnes conditions politiques soit mises en place rapidement et clairement", déclare Matthias Wissmann, président de VDA, cité dans un communiqué.

Avec une baisse de 9% sur l'ensemble de l'année, à 3,15 millions d'immatriculations de voitures neuves, l'année 2007 a été, il est vrai, la plus mauvaise en 17 ans. "Les immatriculations (de janvier) laissent entrevoir une reprise du marché, mais nous n'avons pas encore retrouvé le niveau de janvier 2006", déclare Volker Lange, président de la VDIK, l'association des importateurs de véhicules, cité dans un autre communiqué.

La VDA et la VDIK tablent toutes deux sur une année 2008 en légère hausse pour les ventes d'automobiles en Allemagne, premier marché automobile européen. Pour l'ensemble de l'année 2008, la fédération table sur une "légère croissance", à 3,2 millions d'unités.

Les marques étrangères ont davantage profité en janvier de la légère amélioration du marché automobile allemand, avec des immatriculations en bond de 15%, quand les constructeurs nationaux doivent se contenter d'une croissance de 9% même s'ils dominent de très loin avec plus de deux tiers des parts de marché. En revanche, les exportations ont fortement baissé de 8%, selon le VDA. Plusieurs constructeurs allemands ont prévenu qu'ils risquaient de souffrir cette année du cours élevé de l'euro, notamment face au dollar, et de l'essoufflement de la croissance économique. Par ailleurs, Volker Lange demande au gouvernement allemand d'adopter des mesures fiscales permettant d'encourager l'achat de voitures moins consommatrices et moins émettrices de CO2.