Grève chez Dacia : la direction suspend les négociations

Cette décision intervient au lendemain du report du jugement sur la légalité de la grève des employés de l'usine en Roumanie. La direction retire une partie de sa proposition d'augmentation salariale.

Le conflit chez Dacia en Roumanie, qui dure depuis onze jours, est entré jeudi dans une nouvelle phase. La direction de l'usine de Pitesti a annoncé sa décision de suspendre les négociations avec les syndicats. Du même coup, elle revoit à la baisse sa dernière proposition d'augmentation salariale, que les syndicats avaient jugé insuffisante.

"Nous avons invité ce matin les ouvriers à reprendre le travail, les négociations étant suspendues pour le moment. De plus nous leur avons annoncé que notre augmentation de 250 lei (environ 67 euros) bruts par mois sur la période de janvier à mars a été supprimée", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la direction, Liviu Ion. La proposition d'une augmentation "qui assure à chaque employé une hausse des revenus d'au moins 250 lei brut par mois" n'est donc plus rétroactive à partir du début de l'année.

La grève se poursuit, et le syndicat a de son côté indiqué qu'il enverrait une nouvelle proposition à la direction, affirmant rester ouvert aux négociations avec le patronat. Les employés de Dacia réclament une hausse de salaires d'environ 150 euros, ce qui porterait le salaire mensuel brut moyen à environ 435 euros, contre 285 euros actuellement.

La décision de la direction de suspendre les négociations intervient au lendemain de celle du tribunal de Pitesti de reporter la sienne sur la question de la légalité de la grève. La direction l'avait saisi sur ce sujet dès le premier jour du conflit le 24 mars, et le tribunal a une nouvelle fois reporté mercredi son jugement, attendu désormais pour le 9 avril.

Premier constructeur automobile roumain, racheté par Renault en 1999, Dacia a établi un nouveau record de ventes en 2007, avec plus de 230.000 unités commercialisées en Roumanie et à l'étranger, soit une hausse de 17,4% par rapport à 2006.

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