L'espagnol Colonial contraint de se séparer de la Société Foncière Lyonnaise

Le promoteur immobilier espagnol, en difficulté à cause d'une dette trop lourde, a finalement opté pour la cession de la totalité de sa participation dans sa filiale française SFL. Le groupe examine également d'autres solutions pour trouver de l'argent frais.

Le début de la fin pour Colonial ? Après l'échec récent de son rachat par le fonds souverain de Dubaï, le promoteur immobilier espagnol Colonial a fait savoir lundi soir qu'il était prêt à vendre toute sa participation dans sa filiale française SFL, alors qu'il souhaitait jusqu'ici en garder le contrôle.

Le conseil d'administration de Colonial, réuni lundi, a "approuvé à l'unanimité d'initier les processus opportuns pour la possible vente de la totalité de sa participation dans la compagnie française Société Foncière Lyonnaise (SFL)", soit 84%, selon le communiqué. Colonial avait jusqu'ici affirmé qu'il était prêt à céder un maximum de 33% du groupe, et qu'il voulait continuer à en conserver le contrôle, soit 51%.

SFL est une foncière immobilière dont le patrimoine est très majoritairement dans les beaux quartiers d'affaires à Paris. Sa valeur tourne autour de 4 milliards d'euros. La cession de SFL permettrait à Colonial, emblème d'un âge d'or de l'immobilier espagnol aujourd'hui révolu, de souffler un peu. Car le promoteur est en grandes difficultés, notamment à cause d'une dette de 8,9 milliards d'euros (à fin 2007) pour des actifs estimés à environ 13 milliards d'euros.

Il a annoncé le dimanche 23 mars qu'il avait obtenu, après négociations, la confiance de ses principaux créanciers, les banques Goldman Sachs, Eurohypo, Calyon et Royal Bank of Scotland (RBS), qui détiennent une dette de 6,4 milliards d'euros.

Les difficultés de Colonial ont publiquement commencé fin décembre, quand le patron emblématique, Luis Portillo, a quitté ses fonctions, tout en continuant d'être l'actionnaire principal. Le groupe a également vendu coup sur coup plusieurs actifs dans ce qui a été perçu comme une course contre l'asphyxie financière, malgré les dénégations de Colonial.

Même si le groupe affirme avoir la confiance de ses créanciers, il n'en demeure pas moins que le conseil a décidé lundi qu'il "continuera à évaluer toute autre mesure qui contribuerait au refinancement de la dette et à la meilleure exécution du plan d'affaires de la compagnie.

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