Deutsche Post nomme un nouveau patron pour sortir du rouge DHL Etats-Unis

A la fin du mois le groupe va dévoiler les détails de sa nouvelle stratégie pour sa division courrier et paquets américaine. Il entend prendre son temps en revanche pour la cession de la Postbank. Le maintien dans le périmètre du groupe reste encore une option.

Avec un nouveau patron à la tête de ses activités américaines de courrier express, la Deutsche Post entend trouver rapidement une issue pour remettre enfin d'aplomb une filiale qui lui coûte de plus en plus cher.

Le leader mondial du courrier et de la logistique a nommé avec effet immédiat le britannique Ken Allen à ce poste. Il était jusqu'à présent en charge de DHL express dans les pays d'Europe de l'Est, du Moyen Orient et d'Afrique. Avant, il avait redressé la filiale de courrier express canadienne.

"Les pertes de DHL express sont inacceptables", a concédé, aux 3250 actionnaires qui ont fait le déplacement à Cologne, le nouveau président de la Deutsche Post, Frank Appel. Et d'indiquer qu'il dévoilerait à la fin mai la stratégie que le groupe entend appliquer pour sortir du gouffre infernal. Une alliance avec Fedex ne fait plus partie des options visiblement.

Mais il n'a pas indiqué à quel horizon il tablait enfin sur un bénéfice après les milliards engloutis. Au départ, le retour aux bénéfices de la filiale américaine express était prévu pour 2009. A l'automne le groupe a indiqué qu'il ne tiendrait pas ses promesses. L'an dernier, la perte, d'après les experts, a encore dépassé le milliard d'euros.

S'il y a urgence sur le dossier américain, Frank Appel en revanche ne voit pas de raison de se presser pour trancher l'avenir de la Postbank. Son prédécesseur, Klaus Zumwinkel, qui a dû quitter son poste en février pour fraude fiscale, avait reconnu à l'automne que la cession de sa filiale de services bancaires était à l'étude. Depuis les candidats se bousculent au portillon.

Frank Appel a même été jusqu'à dire que toutes les options étaient encore sur la table, même celle d'un maintien de la Postbank dans le périmètre du groupe. "Nous choisirons ce qui est le plus intelligent. Cela dépend de plusieurs facteurs", a-t-il ajouté, refusant de surcroît de se mettre sous pression en donnant une date butoir.

Sous la tutelle de son nouveau patron, le numéro un mondial de la logistique veut devenir à l'avenir le "meilleur" du secteur. Une stratégie qui implique à la fois un meilleur service, une coopération plus étroite entre ses divisions (courrier, express et logistique) mais également différentes mesures pour satisfaire les actionnaires, a longuement insisté Frank Appel.

A la fin du mois, il va inaugurer le nouveau "hub" de DHL de Leipzig, un investissement de 300 millions d'euros pour remplacer celui de Bruxelles où les vols de nuit étaient limités.

Pour l'année en cours, il a confirmé ses prévisions. Il table sur un résultat d'exploitation, avant exceptionnels, de 4,2 milliards d'euros cette année puis de 4,7 milliards l'an prochain. La restructuration prévue aux Etats-Unis et la cession possible de la Postbank auront des effets toutefois non prévisibles sur les résultats absolus.

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