Martin Hirsch veut la généralisation du RSA comme prévu fin 2008

Pour le Haut commissaire aux Solidarités actives, une éventuelle prologation de la période d'expérimentation ne doit pas modifier le calendrier de la réforme. Celle-ci est jugée trop coûteuse par François Fillon.

La mise en place du Revenu de solidarité active (RSA), destiné aux travailleurs pauvres et allocataires de minima sociaux (RMI mais aussi API, allocation parent isolé) est l'objet d'un bras de fer entre Martin Hirsh et le reste du gouvernement. Le Haut commissaire aux Solidarités actives, à l'origine de cette réforme, ne veut pas que son "bébé" passe à la trappe des économies budgétaires pour l'année 2009.

Or, si le gouvernement n'envisage pas - encore? - de renoncer à la généralisation du RSA, censé permettre à deux millions de personnes de sortir de la pauvreté en France et actuellement expérimenté dans 34 départements, celle-ci pourraît bien ne pas intervenir à la date prévue, à savoir fin 2008 début 2009. "Trop coûteux" en l'état, a affirmé mardi le Premier ministre François Fillon. L'efficacité du dispositif, qui doit inciter ses bénéficiaires à reprendre un emploi et permettre le cumul du revenu du travail avec une allocation sociale, doit être prouvée avant sa mise en oeuvre sur l'ensemble du territoire, martèle depuis plusieurs jours le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian.

Si bien que Martin Hirsh doit se sentir bien seul à se battre pour que sa réforme voit le jour. Dans une interview au Parisien jeudi, il affirme que "le calendrier qui a été fixé est tenable". Pour lui, une éventuelle prolongation de la période d'expérimentation - le dispositif est à l'essai depuis février seulement - ne constitue pas un frein à la généralisation. "Je ferai tout pour passer à la phase suivante sans retard, assure l'ancien président d'Emmaüs. Le concept de RSA a déjà trois ans. On a perdu du temps en 2006. Je ne veux pas en perdre en 2008".

Selon lui, sortir deux millions de personnes de la pauvreté grâce au RSA coûterait environ trois milliards d'euros. "Je fais tout pour que ça marche et j'ai le sentiment que c'est le cas", déclare le Haut commissaire. Les arbitrages budgétaires pour 2009 sont en cours et une concertation sur le périmètre de la loi qui généraliserait ce dispositif se poursuit jusqu'au 15 mai.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.