Plongeon des bénéfices de Banesto au quatrième trimestre

La banque espagnole Banesto a vu ses profits du quatrième trimestre fortement reculer, ceux de fin 2006 ayant bénéficié de gains exceptionnels. Toutefois, plusieurs indicateurs de l'établissement soulignent le début du ralentissement du marché lié aux incertitudes économiques que connait l'Espagne.

Banesto, l'une des branches de la grande banque espagnole Santander, a annoncé ce vendredi que ses profits du quatrième trimestre sont en forte baisse. Le bénéfice net chute à 180,5 millions d'euros, contre 935,8 millions un an auparavant, révèle la banque dans un rapport aux instances de régulation.

Toutefois, au quatrième trimestre 2006, les profits de la banque avaient bénéficié d'un gain exceptionnel de 1,18 milliard d'euros avant impôts lié à la vente de 50% du capital de la société immobilière Inmobiliaria Urbis SA.

Reste que Banesto, qui est la première banque espagnole à rendre publics ses résultats du quatrième trimestre, en voie plusieurs signaux négatifs sur l'état du marché financier et économique hispanique, avec un ralentissement de la hausse des prêts hypothécaires, de la délivrance de crédits, notamment aux particuliers. La banque a d'ailleurs annoncé s'attendre à ce que le secteur bancaire espagnol émette un volume d'emprunt en hausse de 10% à 20% en 2008, après une hausse de 26,1% de son résultat net en 2007.

S'adressant ce vendredi à des analystes, Ana Patricia Botin, président de Banesto (et fille d'Emilio Botin, le tout puissant patron de Santander), a affirmé que les objectifs de Banesto restent inchangés en 2008. Un retour sur capital de 18%, un coefficient d'exploitation (ratio coût-revenu) de 35%, et un niveau de non remboursement d'emprunt en dessous de la moyenne du marché. "La raison pour laquelle nous n'avons pas atteint nos objectifs de crédit se trouve dans le ralentissement du marché de l'habitation" a t-elle souligné.

Après des années de forte croissance, l'Espagne connait actuellement un ralentissement de son développement économique et se trouve face au risque d'une crise immobilière. La période actuelle y marque en tout cas la fin d'une décennie de fort accès à la propriété.

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