Axel Springer vise une meilleure rentabilité cette année

Le groupe de presse allemand éditeur du Bild vise un résultat opérationnel en hausse cette année, après un solde record de 422 millions d'euros obtenus en 2007. Sa croissance passe par l'international et le numérique.

L'internationalisation du groupe de presse Axel Springer se poursuit à grand pas. L'an dernier, un cinquième du chiffre d'affaires de l'éditeur allemand a été réalisé à l'étranger, ce qui représente plus de 500 millions d'euros. La croissance des ventes hors d'Allemagne a été de 40%, en incluant les récentes acquisitions. Cela a tiré la croissance globale du groupe qui s'est élevée à 8,5%, les ventes atteignant 2,6 milliards d'euros, contre une croissance de 1,2% à périmètre constant.

Après un résultat opérationnel s'élevant globalement à 422 millions d'euros l'an dernier, le meilleur de son histoire, le groupe dirigé par Mathias Döpfner vise plus haut pour l'année en cours.

Pour Axel Springer, l'année 2007 aura toutefois été marquée d'une pierre noire avec la fin désastreuse de l'aventure Pin. Suite à une prise de contrôle durant l'été dernier de ce groupe de logistique, l'aventure a cessé en fin d'année tandis que le parlement allemand avait voté la loi instaurant un salaire minimum pour l'ensemble du secteur postal. La nouvelle filiale aurait dû alors payer ses salariés selon le salaire légal de 8 à 9,80 euros, soit nettement plus que ce qu'elle pratiquait auparavant.

Springer a ainsi soldé cette opération de diversification par une dépréciation de 572,4 millions d'euros. Cette écriture fait basculer le résultat consolidé de 2007 dans le rouge, avec une perte nette de 288 millions d'euros. Le sujet Pin "appartient au passé", a conclu ce matin à ce sujet Mathias Döpfner devant la presse. Son groupe évalue toutefois l'opportunité de saisir la justice pour réclamer des dommages et intérêts.

Un tribunal de Berlin, saisi par Pin, a déjà condamné le 7 mars le ministère fédéral de l'Emploi, à l'origine du salaire minimum légal. Selon Döpfner, ce jugement - qui fait l'objet d'un appel - "confirme notre position juridique".

Le cours de bourse, jugé trop bas par Döpfner, se redresse aujourd'hui de 2% à près de 80 euros. Malgré une perte nette en 2007, le groupe va verser un dividende de 4 euros par action.

De grandes acquisitions ne sont pas à l'ordre du jour. Le groupe veut se renforcer à l'international et surtout dans le numérique en profitant ici de l'intégration de ses récentes emplettes, avec notamment le site français Aufeminin.com.

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