Contrôleurs aériens : la fin de la grève est votée à 93%

Les contrôleurs aériens franciliens ont voté la fin de la grève. Le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau a signé avec la CGT "un relevé d'accord" qui permet de sortir du conflit. Le trafic est encore perturbé ce jeudi à Orly.

Les contrôleurs aériens franciliens ont voté à 93%, ce jeudi 14 février dans l'après-midi, la levée de la grève "très rapidement" lors d'une assemblée générale dans la tour de contrôle de l'aéroport d'Orly, organisée par la CGT, a annoncé le syndicat. Ils étaient en grève depuis lundi.

Ce vote valide l'accord signé entre la CGT, la Direction générale de l'aviation civile et le secrétaire d'Etat chargé des transports, Dominique Bussereau. "Les préavis de grève seront levés très rapidement, la reprise du trafic sera progressive: il sera encore perturbé aujourd'hui, mais on s'attend à une reprise normale à partir de ce soir, au plus tard vendredi matin", précise Norbert Bolis, secrétaire national de la CGT aviation civile.

Cet arrêt était prévisible. "Nous avons signé un relevé d'accord qui permet, après qu'il soit soumis à des consultations, en particulier du côté de la CGT, de sortir du conflit", a déclaré Dominique Bussereau tard dans la soirée de mercredi à l'issue d'une rencontre de quatre heures au ministère des Transports, à laquelle participait également la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

Paul Fourier, secrétaire général de la fédération transports de la CGT, a jugé le relevé de conclusions "de qualité" et "équilibré" et précisé qu'il allait très rapidement le soumettre en assemblée générale, "de façon à trouver une issue positive au conflit". En attendant, le trafic sera probablement encore perturbé jeudi: la DGAC avait prévu avant la séance de négociations un vol sur deux annulé en moyenne à Orly, et un trafic normal à Roissy.

La CGT a entamé lundi une grève destinée à protester contre la première phase d'un regroupement des trois centres de contrôle aérien de région parisienne (Orly, Roissy, Athis-Mons) à Athis-Mons (Essonne) d'ici 2015-17, qui prévoit d'envoyer temporairement une partie des contrôleurs aériens d'Orly à Roissy dès 2011. Les négociations de mercredi soir se sont principalement articulées autour de deux points. La CGT a accepté qu'un rapprochement entre Orly et Roissy soit testé à partir de 2009 à condition qu'un rapprochement entre Orly et le centre de contrôle d'Athis-Mons soit testé en parallèle, ce qui n'était pas prévu initialement. De son côté la DGAC a accepté que les employés des trois centres soient consultés sur le bien-fondé de ces deux rapprochements à l'issue de la période de tests, vers 2011, a indiqué le directeur général Patrick Gandil à l'Agence France Presse (AFP).

La grève, entamée lundi à Orly puis mardi à Roissy et Athis-Mons, a lourdement perturbé le trafic, notamment à Orly avec de nombreux vols annulés et d'importants retards depuis trois jours. Les aéroports de Marseille, Nice, Lyon ou Toulouse ont également tous connu des annulations et retards. Mercredi il y avait 38% de grévistes à Athis-Mons, 45% à Orly et 5% à Roissy, selon la DGAC, soit à peu près autant que la veille.

La Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam) et le Syndicat français des compagnies aériennes autonomes (Scara) ont jugé mercredi que la grève affectait 2.000 passagers par jour et représentait, en termes d'impact sur le chiffre d'affaires, au moins un million d'euros par jour et par compagnie.

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