Wolseley, groupe britannique numéro un mondial de la plomberie et du chauffage, très exposé à la crise immobilière américaine, a annoncé lundi que ses bénéfices avaient été divisés par trois sur son premier semestre 2007/2008 achevé fin janvier.

Le bénéfice net part du groupe a chuté à 65 millions de livres, contre 209 millions sur la période comparable de l'exercice précédent, soit un effondrement de 69%, et le bénéfice imposable a quant à lui reculé de 72,5%, à 79 millions de livres
Le chiffre d'affaires a en revanche progressé de 2%, à 8,029 milliards de livres.

"Ces résultats reflètent la détérioration du marché immobilier américain et la baisse de la confiance des ménages déclenchée par la restriction des conditions du crédit au niveau mondial. Si la contraction des liquidités a particulièrement affecté les consommateurs américains, le climat d'incertitude a également eu un certain impact sur les marchés européens", a expliqué Wolseley dans un communiqué.

Et la situation ne devrait pas s'améliorer pendant le reste de l'exercice : "le conseil d'administration s'attend à ce que les conditions d'activité deviennent encore plus difficiles", a prévenu le groupe.

En particulier, le marché immobilier américain "va probablement se détériorer encore", et "les taux de croissance des marchés européens vont sans doute ralentir".
Dans la foulée, l'action du groupe chutait de 6,58% à 497 pence vers 11H10 locales et GMT, dans un marché londonien en repli de 2,54%.

Cependant, le groupe a tenté de rassurer ses actionnaires, d'abord en leur annonçant une hausse de 3,7% du dividende semestriel, à 11,25 pence.

De plus, il a assuré que sa situation financière était saine et qu'il avait réussi à réduire son endettement à 83,9% de ses fonds propres (contre 89,6% un an plus tôt).
Et il a dit vouloir poursuivre ses efforts pour réduire sa base de coûts et améliorer sa trésorerie.