Les syndicats de la grande distribution menacent d'une nouvelle grève

CGT, CFDT et FO envisagent une nouvelle "journée nationale d'action" sur les salaires après la grève "historique" du 1er février. Ils demandent au patronat du secteur de reprendre les négociations qui portent en partie sur les salaires.

Grève sur les salaires dans la grande distribution, bis repetita? C'est en tout cas la menace que brandissent les trois syndicats majoritaires du secteur, CGT, CFDT et FO. Forts du "succès historique" de la grève nationale de vendredi 1er février, portant sur les salaires, les temps partiels et le travail du dimanche, les syndicats envisagent une nouvelle "journée nationale d'action" le 24 mars si le patronat du secteur ne reprend pas le chemin de la négociation, qui porte notamment sur les salaires. C'était la première fois qu'un appel à la grève unitaire avait lieu dans le secteur.

Les dernières propositions faites jeudi par la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) n'ont pas satisfait les syndicats. Un accord salarial soumis à la signature jusqu'au 9 février propose que le paiement des pauses soient relevé à 5% de la rémunération et qu'il s'ajoute au salaire mensuel. Cette mesure est jugée insuffisante pour les syndicats qui contestent une "grille de salaires débutant en-dessous du Smic" dans une branche qui compte plus de 630.000 salariés. "Ce minimum social tombera de lui-même en mai avec l'application de la hausse du Smic. Les salariés de la branche se retrouveront dans la même situation qu'aujourd'hui", déplorent les trois syndicats dans un communiqué.

CGT, CFDT et FO dénoncent aussi la faiblesse des "écarts hiérarchiques entre niveaux", avec pour conséquence des différences de salaires minimes et donc une smicardisation d'une partie des salariés de ce secteur. Les syndicats, qui consultent cette semaine leur base pour signer ou non l'accord proposé, devraient rejeter ce texte, selon la CFDT. Ils critiquent vivement le refus de la FCD d'aborder la question des ouvertures dominicales, "un des éléments majeurs qui suscite la colère des salariés du secteur", selon eux.

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