BNP Paribas : bénéfice trimestriel supérieur aux attentes malgré un recul de 34%

La première banque française en termes de capitalisation a enregistré une chute de 34% de son bénéfice au deuxième trimestre, mais son résultat reste meilleur que prévu. Conséquence : le titre a gagné plus de 5% à la Bourse de Paris.

BNP Paribas "toujours la meilleure de la classe". C'est par ces mots que l'analyste Pierre Chédeville, du Crédit Mutuel-CIC, a salué la publication par la banque d'un bénéfice de 1,5 milliard d'euros au deuxième trimestre, meilleur que les 1,45 milliard d'euros attendus. Les marchés saluent cette nouvelle, le titre enregistre la seconde meilleure performance du CAC ce mercredi (derrière Dexia), en hausse de 5,14% à 65,06 euros.

Ce résultat net reste cependant en baisse de 34% par rapport à la même période l'an dernier, affecté notamment pas une nouvelle dépréciation de 542 millions d'euros en raison de l'exposition de BNP Paribas aux rehausseurs de crédit.

Depuis un an, le coût de la crise financière a donc atteint 2,4 milliards d'euros pour la banque de la rue d'Antin, un montant plus faible que celui payés par ses concurrentes françaises. Preuve que BNP Paribas a su rester à l'écart des produits financiers les plus "toxiques".

Le produit net bancaire (PNB, l'équivalent du chiffre d'affaires pour les banques), quant à lui, a reculé de 8,5% à 7,5 milliards d'euros. Et le coût du risque a continué de progresser entre avril et juin pour atteindre 662 millions d'euros, soit 116 millions de plus qu'au premier trimestre 2008.

Rebond de la banque d'investissement

Contrairement à la Société Générale hier, la banque de détail de BNP Paribas a enregistré des performances en hausse au deuxième semestre. Son produit net bancaire a augmenté de 3% à 1,5 milliard d'euros, tirés par l'augmentation des revenus d'intérêt (+3,2%) et des commissions bancaires (+6,2%). Son résultat d'exploitation a atteint 494 millions d'euros, contre 485 millions au deuxième trimestre 2007, mais 517 millions au premier trimestre 2008.

En revanche, si l'on compare l'activité de détail en France du deuxième trimestre avec celle du premier, on s'aperçoit qu'elle a légèrement reculé de 0,3%.

L'activité de banque de financement et d'investissement (BFI), longtemps moteur de la croissance du groupe, reste dans le vert au deuxième trimestre, malgré un ralentissement de 24,5% de son activité à 1,85 milliard d'euros. Son bénéfice, lui, a été plus que divisé par deux en un an. Au deuxième trimestre 2008, il atteint 523 millions d'euros, contre 1,2 milliard en 2007. Mais en comparaison avec le premier trimestre 2008, l'activité de la BFI a rebondit de 41,3% entre avril et juin.

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