L'UPA veut tirer profit de la négociation sur la représentativité

L'organisation patronale de l'artisanat plaide pour l'application d'un accord sur le dialogue social signé en 2001 avec l'ensemble des syndicats. Elle menace de ne pas signer l'éventuel accord sur la représentativité.

La négociation sur la représentativité, qui doit se conclure début avril, ne divise pas seulement le camp des syndicats de salariés. La réunion de jeudi a donné lieu à une passe d'armes inédite entre l'Union professionnelle de l'artisanat (UPA) et le Medef. Dans une déclaration liminaire, l'UPA a affirmé que "la négociation actuelle manquerait son objectif" si "elle ne reconnaissait pas l'intérêt du dispositif" mis en place en 2001 et qui permet aux artisans de réserver un pourcentage de leur masse salariale (0,15%) au financement du dialogue social, réservé pour partie aux syndicats.

Fruit d'un accord entre l'UPA et les cinq confédérations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC), ce dispositif n'est pas vraiment effectif du fait de l'hostilité du Medef à sa mise en oeuvre. Pourtant, la Cour de cassation a tranché ce différend fin 2007, estimant que ni le Medef, ni la CGPME ne peuvent se prévaloir d'une représentativité dans l'artisanat. L'UPA est donc fondée à organiser et à financer le dialogue social avec les syndicats du secteur.

Le représentant de l'UPA, Jean Lardin, a menacé de ne pas signer d'accord sur la représentativité - si accord il y a - si le Medef ne lève pas son opposition à l'accord de 2001. A l'instar des syndicats, l'UPA sait qu'avec l'affaire UIMM, la question de la représentativité et du financement des organisations patronales ne pourra être éludée éternellement.

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