Air France-KLM va déposer le 14 mars une offre engageante avec des conditions suspensives pour la reprise d'Alitalia

L'objectif d'Air France-KLM est de caler son dossier tant auprès du gouvernement italien actuel que de son successeur qui devrait voir le jour après les élections des 13 et 14 avril.

La direction d'Air France-KLM a annoncé ce lundi avoir reçu l'autorisation de son conseil d'administration pour soumettre une offre assortie de conditions suspensives sur Alitalia à partir du 14 mars. Dans un communiqué, la compagnie franco-néerlandaise précise que cette offre s'effectuera "sous la réserve d'un certain nombre de conditions suspensives dont notamment l'engagement des instances syndicales."

"Avec l'entrée d'Alitalia dans le groupe Air France-KLM, celui-ci entend renforcer sa position de leader européen et permettre ainsi à la compagnie italienne de recouvrer son statut de leader national", poursuit le communiqué.

Air France-KLM avait engagé en début d'année des négociations exclusives avec Alitalia en vue de la reprise des 49,9% détenus par l'Etat italien dans son capital.

Selon un proche du dossier, le groupe français compte demander aux syndicats de la compagnie italienne (après le dépôt de l'offre) de s'engager par écrit sur son plan de restructuration qui comporte des licenciements. Jusqu'ici, faute d'offre détaillée d'Air France-KLM, les syndicats italiens n'ont pu en effet se prononcer.

Alors que les huit semaines de négociations exclusives s'achèvent vendredi, la direction d'Air France-KLM a conscience que les syndicats ne se prononceront pas d'ici là. Mais après.

Le sort de la filiale AZ Servizi (maintenance, service au sol...), qui n'était pas incluse dans le périmètre initial de vente, n'est pas clair. Une réponse précise sera apportée sur ce point

Le gouvernement Prodi, pourtant démissionnaire, devrait néanmoins donner son feu vert. L'objectif d'Air France-KLM est en effet de caler son dossier tant auprès du gouvernement italien actuel que de son successeur qui devrait voir le jour après les élections des 13 et 14 avril.

En cas de feu vert des syndicats, le dossier sera transmis à la DG concurrence de la Commission européenne. Celle ci dispose de deux mois devrait donner sa liste de remèdes. Ce qui porte à mi-mai environ. Le dossier sera ensuite envoyé aux autorités boursières italiennes. Restera enfin au nouveau Gouvernement de se prononcer, sachant qu'à ce moment de l'année (autour de juin), la trésorerie d'Alitalia ne lui permettra sûrement pas de passer l'été.

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