Marseille : UMP et PS au coude à coude

Le maire sortant, Jean-Claude Gaudin, est menacé dans une ville qui lui semblait acquise jusqu'en février dernier.

Egalité quasi parfaite, dimanche soir, à Marseille entre Jean-Claude Gaudin et Jean-Noël Guérini, avec 40% des voix (estimations). Un score cependant à relativiser, car dans la cité phocéenne comme à Lyon ou Paris, un candidat peut être élu avec moins de 50% des voix.

Pour remporter le fauteuil de maire, Jean Noël Guérini doit gagner deux secteurs sur huit et ne pas perdre les trois secteurs que la gauche possède déjà. Comme prévu, tout se jouera dans les 1er et 3ème secteur. Dans le 1er, le match Jean Roatta (UMP) Patrick Mennucci (PS) se joue dans un mouchoir de poche. En revanche, dans le 3ème secteur, Renaud Muselier limite la casse face à Jean Noël Guérini qui n'a pas hésité à forcer le destin en allant défier le premier adjoint de Jean Claude Gaudin dans un fief de l'UMP. Un pari risqué, et semble-t-il qu'il aura le plus grand mal à gagner, les électeurs ne lui donnant que 35% contre 43% à son adversaire. Sauf surprise, les autres secteurs marseillais ne devraient pas changer de couleur. Cette égalité apparaît presque comme une victoire pour la gauche. "Nous avons une chance de gagner dimanche prochain alors que personne ne nous donnait la moindre chance en janvier", commentait dimanche soir un militant socialiste marseillais. "Si nous y arrivons, ce n'est pas à la Bonne Mère que Jean-Noël Guérini devra apporter un cierge de remerciement, mais à l'Elysée". Dans une ville pauvre, la question du pouvoir d'achat et les vacances luxueuses du président de la République ont fait chanceler Jean-Claude Gaudin, même si le maire de Marseille bénéficie incontestablement après 13 ans de mandat d'une bonne image auprès des Marseillais.

Le Front National a récupéré une partie des déçus du sarkozysme. Il frôle les 10%. Cela reste bien sûr loin des 17% obtenus aux dernières municipales, mais il se refait une santé par rapport aux législatives. Le parti de Jean-Marie Le Pen jouera incontestablement un rôle d'arbitre dans la désignation du futur maire de Marseille.

Le Modem a, lui, raté son offensive et fait jeu égal avec l'extrême gauche. Ses 5% devraient logiquement se porter sur Jean-Claude Gaudin, ancien centriste, mais leur candidat local, Jean-Luc Bennahmias a laissé entendre qu'il se reporterait sur le finaliste le mieux disant...

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