Pétrole cher : plans d'urgence des compagnies aériennes

Des Etats-Unis à l'Europe, les transporteurs aériens ne cessent d'annoncer des projets d'économie, de réduction des vols, de leurs flottes d'avions ou des hausses de prix face à la flambée des cours de l"or noir.

Pas un jour ne se passe sans que les compagnies aériennes de la planète n'annoncent de splans d'économies ou de hausse des prix face à la flambée des prix du pétrole.

Ce mercredi aux Etats-Unis, après American Airlines,US Airways, Continental et United notamment, deux autres compagnies ont annoncé des réductions au niveau de leurs vols. Northwest Airlines, qui doit fusionner avec Delta Airlines, a décidé de réduire ses capacités globales (intérieures et internationales) de 8,5% à 9,5% au quatrième trimestre. La compagnie compte aussi éliminer de sa flotte 14 appareils, notamment des Boeing 757 et des Airbus. Sa flotte de DC-9 -des appareils de conception très ancienne- sera également réduite, revenant de 94 avions début 2008 à 61 en fin d'année.

De son côté, la compagnie à bas prix Virgin America, détenue en partie par le groupe britannique Virgin et qui a démarré il y a un an, a annoncé qu'elle allait également réduire ses capacités de 10% au quatrième trimestre.

L'association américaine du transport aérien (ATA) a demandé mardi l'aide de Washington pour mettre en place une législation aidant le secteur à supporter l'impact des prix record du pétrole sur leur facture en carburant. L'ATA a averti que les compagnies américaines pourraient perdre cette année de 7 à 13 milliards de dollars (de 4,5 à 8,35 milliards d'euros). A ce jour, déjà 100 dessertes intérieures ont été supprimées aux Etats-Unis par les compagnies aériennes américaines, selon l'ATA.

Le Canada voisin est lui aussi concerné. Air Canada, le principal transporteur aérien du pays, vient d'annoncer qu'il allait retirer des avions de sa flotte et réduire le nombre de ses vols. Son but est de réduire ses capacités de 7% dans les prochains mois et de supprimer deux mille postes.

En Europe aussi, le mouvement est enclenché. Air France, sa grande concurrente allemande Lufthansa ainsi que la plus petite Air Berlinn spécialiste du low cost (bas côûts et bas prix) ont récemment annoncé des hausses de leur surcharge carburant qui augmente le prix des billets. D'autres compagnies comme Alitalia et la grecque Olympic annoncent des pertes dues à cette flambée des prix de l'or noir.

Et Air Berlin, la deuxième compagnie aérienne allemande, fait comme ses consoeurs américaines. Elle annonce ce mercredi qu'elle va réduire sa capacité de vols de 10% cet hiver (et même de 30% sur les liaisons long courrier), en réaction aux prix élevés du kérosène, et ramener sa flotte de 134 à 120 avions. Elle va aussi fermer les services administratifs de sa filiale Dba à Munich entrainant 52 suppressions de postes.

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