Espionnage industriel : le journaliste d'AutoPlus mis en examen et placé sous contrôle judiciaire

A l'issue d'une garde à vue de 48 heures, le journaliste d'AutoPlus, mis en examen ce jeudi notamment pour "recel d'abus de confiance" et "révélation du secret de fabrique" a été libéré avant midi puis placé sous contrôle judiciaire. Vendredi dernier, un employé de Renault a lui aussi subi le même sort.

Déféré devant un juge après 48 heures de garde-à-vue, le journaliste d'AutoPlus a été mis en examen pour "recel d'abus de confiance" et "révélation du secret de fabrique" dans l'affaire d'espionnage industriel chez Renault. Déféré dans la matinée devant un juge du tribunal de Versailles, il a été libéré avant midi et placé sous contrôle judiciaire.

Il a été mis en examen pour cinq chefs d'accusation: "recel d'abus de confiance", "contrefaçon par édition ou reproduction d'écrit de dessin ou toute autre production au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété de son auteur et recel", "contrefaçon par diffusion d'oeuvre de l'esprit au mépris des droits d'auteurs et recel", "acquiescement aux sollicitations de corruption et complicité de ce chef" et "révélation du secret de fabrique et recel". Il risque pour cela un maximum de cinq ans de prison.

L'affaire a démarré il y a un an, lorsque Renault a porté plainte pour espionnage industriel. Elle a été déclenchée par la publication dans le magazine AutoPlus de photos de futurs modèles bien avant leur présentation officielle. Le constructeur français souhaite savoir lequel ou lesquels de ses employés ont pris des photos avec un téléphone portable de très bonne résolution et les ont transmises au journal.

Mardi, le journaliste de la rédaction d'AutoPlus avait été placé en garde-à-vue et les locaux du magazine perquisitionnés, une première dans l'histoire de la presse automobile.

Un employé de Renault, qui travaille au Technocentre, est soupçonné d'être un informateur du magazine automobile. Il a été mis en examen et place sous contrôle judiciaire vendredi dernier.

Mercredi, la ministre de la Culture et de la Communication, Christine Albanel, s'est dite "mal à l'aise" avec la garde-à-vue du journaliste et a estimé qu'il était "urgent" que le projet de loi sur la protection des sources soit discuté au Sénat.

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