La crise financière des "subprimes" survenue l'été dernier aux Etats-Unis n'en fini pas de faire des victimes. Le Crédit industriel et commercial (CIC), filiale du Crédit Mutuel qui vient de publier ses résultats annuels, a fait état d'une perte de 180 millions d'euros sur un portefeuille de 3,9 milliards d'euros de titres adossés à des créances immobilières américaines. Au final, plus de peur que de mal puisque l'établissement financier dégage sur l'exercice écoulé un bénéfice net de 1,139 milliard d'euros, soit une baisse de 10,6% sur un an.

Le bénéfice net de la banque d'investissement a également pâti de la dévalorisation des obligations convertibles détenus par le Crédit Mutuel dans Banca Popolare di Milano (BPM) du fait de l'application des normes IFRS. Le résultat net avant impôt de la banque d'investissement encaisse en définitive un recul de 41% à 256 millions d'euros. Malgré tout, un dividende de 4,80 euros par action sera proposé au titre de 2007, contre 4,43 euros en 2006

Du côté des perspectives, le CIC assure que "les incertitudes de l'activité économique et des marchés financiers ne devraient pas obérer" son objectif de "développement commercial du réseau" en 2008. Aucun nouvel élément n'a été communiqué sur le partenariat avec BPM, Michel Lucas, le président du CIC se contentant de dire qu'il représenterait "au pire une plus-value, au mieux un développement" selon le dénouement. Enfin, concernant la cession par la banque HSBC d'une partie de son réseau bancaire en France, ce dernier a déclaré "why not, je n'en sais rien. Nous ne sommes demandeurs de rien sur le plan hexagonal".