A une semaine des JO, la Chine promet de purifier son air

Alors que la ville était encore plongée dans une brume opaque, jeudi 31 juillet, Pékin a annoncé qu'elle renforcerait les mesures anti-pollution en cas de mauvaises prévisions météo durant les Jeux.

Un épais brouillard pèse sur la capitale chinoise à une semaine de l'ouverture des Jeux Olympiques. La pollution enveloppe la ville d'un nuage poisseux qui pourrait être nuisible pour les sportifs.

Les autorités chinoises ont annoncé, jeudi 31 juillet, qu'elles renforceraient les mesures anti-pollution durant les Jeux Olympiques en cas de mauvaises prévisions météo. Selon une annonce officielle publiée sur le site internet du ministère de l'Environnement, des "mesures d'urgence" pourront être mises en place "si durant les JO il y a une influence de conditions météo extrêmement défavorables et s'il est prévu dans les 48 heures une qualité de l'air ne correspondant pas aux normes".

Le plan prévoit que les voitures, dont le dernier chiffre de la plaque correspond au dernier chiffre du jour où les mesures seront appliquées, ne pourront ainsi pas circuler. Par exemple, si une telle mesure était décidée le 13 août, les voitures dont la plaque se termine par 3 devraient rester au garage. Le texte prévoit également des fermetures supplémentaires d'usines et des mesures similaires aux alentours de Pékin, dans le port de Tianjin et dans la province du Hebei.

Depuis début juillet, Pékin a adopté un système de circulation alternée (un jour les plaques d'immatriculation paires, le lendemain les impaires), a retiré 300.000 véhicules trop polluants et a fermé temporairement des usines.

Mardi 29 juillet, Du Shaozhong, chef adjoint du Bureau de l'environnement de Pékin, a affirmé que la qualité de l'air de Pékin avait connu une nette amélioration avant les JO à la suite des différentes mesures appliquées depuis le début du mois. "Depuis le 1er juillet, tous les polluants liés au trafic automobile ont baissé de 15 à 20%, et 25 jours ont répondu aux normes", a-t-il déclaré.

Malgré tout, l'Organisation Mondiale de la Santé restait sceptique, lundi 28 juillet. Le niveau moyen de particules dans l'air, l'une des principales mesures de la pollution, reste deux fois plus élevé que la norme recommandée par l'OMS. La capitale chinoise a cependant réussi à faire baisser ses niveaux de dioxyde de soufre sous le niveau fixé par l'OMS, selon le rapport intitulé "La Chine après les JO: les leçons de Pékin". "L'air à Pékin souffre encore du boom économique et de l'augmentation rapide du nombre de gens possédant une voiture", analyse ce texte, estimant notamment que Pékin a trop tardé pour développer ses transports en commun.

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