Les Banques Populaires négocient le rachat des banques régionales de HSBC France

Le groupe mutualiste est prêt à dépenser 2,1 milliards d'euros pour les sept banques régionales d'HSBC en France. De quoi élargir son réseau de 400 nouvelles agences avec 425.000 clients particuliers.

Alors que la cession en cours des banques régionales détenues par HSBC dans le sud de la France avait suscité l'intérêt de nombreuses banques de l'Hexagone, ce sont finalement les banques populaires qui sont sorties du lot. Le groupe bancaire mutualiste et la banque britannique ont annoncé ce matin être entrés en négociations exclusives pour l'acquisition de ces sept banques régionales: les banques Chaix, Dupuy, de Parseval, Marze, Pelletier, la Banque de Savoie, le crédit commercial du sud-ouest et la société marseillaise de crédit.

Situés dans le sud de la France, ces établissements représentent un total de 400 agences et servent 425.000 clients particuliers et 62.000 professionnels. "Ce projet d'acquisition marque une nouvelle étape importante dans la stratégie de conquête du groupe Banque Populaire, centrée sur le développement d'un modèle de proximité multienseignes dans la banque de détail et le renforcement du maillage des réseaux sur le marché domestique", se félicite le groupe Banque Populaire, l'organe central du réseau mutualiste, dans un communiqué.

Pour remporter la mise, les banques populaires ont mis sur la table 2,1 milliards d'euros pour cette transaction. De quoi distancer le CIC qui aurait avancé un peu moins de deux milliards d'euros. Egalement intéressé, BNP Paribas aurait toutefois présenté un prix bien inférieur.

Le groupe Banque Populaire envisage de réaliser l'acquisition dans les six mois qui viennent. L'opération vient à point nommé pour la banque coopérative, confrontée comme ses concurrents de l'Hexagone au ralentissement du marché français de la banque de détail. La faiblesse actuelle des marchés d'actions devraient peser sur les commissions financières perçues sur les ordres de Bourse des clients particuliers. En outre, le ralentissement du marché de l'immobilier devrait également amoindrir la production de crédits au sein des établissements. Enfin, la hausse des taux des produits d'épargne réglementée (Livret A, Livret de développement durable, LEP...) va un peu plus peser sur la marge d'intérêt des banques.

Un contexte plus difficile que les années précédentes qui va conduire les banques françaises à rechercher des relais de croissance.

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